1-Spirit Of Africa 2.59*
2-Amy's Nightmare 1.17
3-No Customs 1.50
4-Kahega 2.35
5-Bail Out 2.27
6-Deep Jungle 2.01
7-Hippo Attack 4.03
8-Crash Site 2.12
9-Gates Of Zinj 2.19
10-Amy's Farewell/
Spirit Of Africa 10.29*

*Interprété par Lebo M.

Musique  composée par:

Jerry Goldsmith

Editeur:

Epic Soundtrax EK 67266

Album produit par:
Jerry Goldsmith et Lebo M
Musique montée par:
Ken Hall
"Spirit Of Africa"

Musique de:
Jerry Goldsmith.
Paroles de Lebo M
interprété par Lebo M,
produit par:
Jerry Goldsmith & Lebo M

Artwork and pictures (c) 1995 Paramount Pictures. All rights reserved.

Note: ***
CONGO
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Jerry Goldsmith
Série-B d’aventure réalisée par Frank Marshall et adaptée du roman éponyme de Michael Crichton, « Congo » nous plonge dans les mystères et les immenses beautés du continent africain. Le docteur Peter Elliot (Dylan Walsh) a appris au gorille Amy à communiquer avec le langage des signes. C’est grâce à un gant informatisé que la femme gorille peut dialoguer avec les humains, ses gestes étant traduits directement en langage vocal. Cela fait depuis un certain temps qu’Amy a la nostalgie de l’Afrique. Peter et son ami Richard décident finalement de la ramener dans sa terre natale. C’est alors qu’un aventurier romain nommé Herkermer Homolka (Tim Curry) propose de financer le voyage des deux scientifiques afin de retrouver la légendaire cité de Zinj, dont on raconte qu’elle contiendrait des diamants d’une pureté unique. C’est alors que débarque R.B. Travis (Joe Don Baker), le patron de la société de télécommunication Travicom, qui s’intéresse à son tour à ces fameux diamants qui s’avèrent nécessaires à l’élaboration d’une toute nouvelle technologie de télécommunication. Son fils Charles Travis (Bruce Campbell) avait déjà envoyé une précédente équipe sur place, mais cette dernière avait été mystérieusement décimée par des singes féroces. Une nouvelle expédition est alors organisée avec l’arrivée de Karen Ross (Laura Linney), la fiancée de Travis, qui rejoint l’équipe de Peter. Ensemble, ils partent en direction de l’Afrique, sur les traces de la mythique cité de Zinj, au coeur de la chaîne des Monts Virungas, entre le Zaïre et le Rwanda. « Congo » a connu un certain succès à sa sortie en salle en 1995, et pourtant, le film n’a jamais été épargné par les critiques, considérant généralement le film de Frank Marshall comme un obscur navet insipide et totalement sans intérêt. A la vue de l’ennui profond que suscite le film et de la médiocrité de l’ensemble, difficile de ne pas être d’accord avec ce constat fort sévère !

Jerry Goldsmith se retrouve à nouveau associé à un navet insipide dans la seconde moitié des années 90. Avec « Congo », Goldsmith signe une solide partition annonçant clairement le style de « The Ghost and The Darkness » (1996), une partition aux sonorités africaines soutenue par le thème principal, « Spirit of Africa », interprété par le chanteur soliste Lebo M et un choeur africain pour la très belle séquence de la découverte des immenses paysages du Congo au début du film. « Spirit of Africa » apporte un véritable sentiment de grandeur au contient africain, un hymne magnifique à ce pays qui a maintes et maintes fois inspiré le cinéma hollywoodien par le passé. « Spirit of Africa » ouvre ainsi avec grandeur le film de Frank Marshall sur une touche grandiose et majestueuse typique de Jerry Goldsmith.

Le thème principal de « Congo », confié à un mélange cuivres/orchestre et percussions africaines, apporte un sentiment d’aventure épique au film de Frank Marshall, notamment dans l'excellent « Kahega », lors de l'expédition des personnages principaux à l'intérieur de la jungle, à la recherche de la légendaire citée de Zinj. « Kahega » nous permet aussi d'entendre le deuxième thème de la partition de « Congo », mélodie associée au gorille femelle Amy, protégée du scientifique Peter Elliot (Dylan Walsh), héros du film. Ce très beau thème illustre la douceur de l'animal et l’amitié qui l’unit à son maître. Le thème d’Amy évolue aussi dans « Kahega » avec son ambiance musicale plus exotique, Jerry Goldsmith utilisant des flûtes et quelques instruments ethniques pour apporter au film une couleur africaine locale, tout comme il l'avait fait dans les touches ethniques de « Medicine Man » en 1992 ou de « Under Fire » en 1983. Le reste du score de « Congo » repose ainsi essentiellement autour d’un mélange de différents instruments aux sonorités exotiques/africaines, suivit par l'orchestre symphonique traditionnel et quelques petites touches synthétiques plutôt discrètes. A noter que le style action/aventure exotique de « Congo » rappelle beaucoup un autre score d’aventure « eighties » de Jerry Goldsmith, « Baby : Secret of the Lost Legend » !

La partition de « Congo » développe dans un premier temps une atmosphère d'aventure et de découverte dans les immenses paysages du Congo. Puis la deuxième et dernière partie du score enchaîne sur de l'action pure et dure, comme pour la séquence de l'attaque des gorilles de la cité de Zinj, ou celle de l'attaque de l'hippopotame dans l’excitant et massif « Hippo Attack ». On retrouve ici le style action traditionnel de Jerry Goldsmith, avec ses rythmes complexes, ses jeux instrumentaux virtuoses, ses orchestrations amples et ses rythmiques électroniques habituelles. « Amy's Farewell » permet quant à lui d’illustrer les adieux d'Amy avec son maître à la fin du film, le thème d'Amy étant finalement repris dans toute sa splendeur pour conclure le film sur le retour du magnifique « Spirit of Africa », toujours interprété par Lebo M et le choeur africain.

Les sonorités africaines qui parcourent l’ensemble du score de « Congo » apportent une certaine fraîcheur et une véritable sensation de dépaysement à la musique du film de Frank Marshall. Néanmoins, on en reste un peu sur notre faim, tant la musique de Jerry Goldsmith reste somme toute peu originale et sans grande inspiration particulière. La musique apporte action, aventure et émotion au film de Frank Marshall sans essayer d’en faire plus. Mais à défaut d’être réellement inoubliable, la partition de « Congo » rappelle néanmoins le professionnalisme et le savoir-faire à toute épreuve du maestro californien, qui continue de signer des partitions toujours aussi convaincantes même sur des navets extrêmement médiocres dans le style de « Congo » !



---Quentin Billard