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1-Test Flight 3.42*
2-Will You Marry Me?/ Never Leave Me 1.10* 3-Hit and Run/Breaking Down the Door (Partially Unused Version) 2.52* 4-The Experiment 3.17 5-The Warehouse 0.48* 6-The Deep Freeze 2.05* 7-Thawed Out 2.34* 8-The Lighthouse (Unused Version) 0.40* 9-Time To Leave 0.24* 10-The Wrong Man 0.18* 11-The Air Show 1.18* 12-Kitchen Aid (Partially Unused Version) 2.10* 13-The Diner 2.00 14-I Was Wrong (Unused Version) 1.45* 15-The Jacket (Partially Unused Version) 1.31* 16-The Tree House 3.07 17-Good News 0.52* 18-Getting Away 1.20* 19-Best Friends 1.54* 20-She's Alive (Extended Version) 3.44 21-Nat's Missing 0.26* 22-Reunited 7.45* Bonus Tracks 23-Love Theme From "Forever Young" 4.06 24-Will You Marry Me? (Alternate Version) 0.35* 25-Time To Leave (Alternate Version) 0.25* 26-The Jacket (Alternate Version) 1.27* 27-Test Flight (Album Version) 3.41 28-Kitchen Aid (Album Version) 2.42 29-The Air Show (Album Version) 2.30 30-Let's Go (Album Version) 3.02 31-Reunited (Album Version) 7.43 32-The Very Thought Of You 2.44** *Previously Unreleased **Interprété par Billie Holiday Ecrit par Ray Noble. Musique composée par: Jerry Goldsmith Editeur: La La Land Records LLLCD 1182 Album original produit par: Jerry Goldsmith Producteur exécutif réédition CD pour La La Land Records: Matt Verboys Réédition produite par: MV Gerhard Assistants de production: Neil S.Bulk, Dan Goldwasser Direction de la musique pour Warner Bros: Gary LeMel Préparation de la musique: JoAnn Kane Montage musique: Ken Hall Assistant de Mr. Goldsmith: Lois Carruth American Federation of Musicians Edition limitée à 3000 exemplaires. Artwork and pictures (c) 1992/2011 Warner Bros. All rights reserved. Note: *** |
FOREVER YOUNG
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Jerry Goldsmith
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Réalisateur peu inspiré de séries-B d’épouvante telles que « House », « Friday the 13th Part 2 » ou bien encore « Warlock », le réalisateur américain Steve Miner n'a jamais vraiment brillé au cinéma. Son film « Forver Young », sorti au cinéma en 1992, reste néanmoins sa réalisation la plus soignée et la plus aboutie, même si l’ensemble demeure tout à fait dispensable et sans grand éclat particulier. « Forever Young » raconte l'histoire de Daniel McCormick (Mel Gibson), un pilote d'essai américain en 1939, qui est sur le point de demander sa fiancée en mariage lorsque cette dernière tombe brutalement dans le coma à la suite d’un accident. Désespéré, Daniel n'arrive plus à penser à autre chose. C’est alors que son ami Harry Finley (George Wendt) lui propose une expérience hors du commun : ce dernier a ainsi mis au point une machine expérimentale de cryogénie totalement révolutionnaire. Pour prouver que sa machine fonctionne, Harry réussit avec succès son premier test de cryogénie avec un poulet congelé et décongelé un an après, apparemment en parfaite santé. Convaincu, Daniel se propose alors comme cobaye humain pour tester cette nouvelle expérience. La cryogénisation fonctionne mais Daniel ignore totalement qu'il va se réveiller beaucoup plus tard, en 1992. A son réveil, le pilote se lie d'amitié avec le jeune Nat (Elijah Wood) et sa mère Claire (Jamie Lee Curtis), et va se mettre à la recherche de son ami Harry afin d’obtenir des réponses à propos de ce qu’il s’est passé durant l’expérience. « Forever Young » allie ainsi aventure et romantisme à la façon hollywoodienne, sans grande prétention particulière, si ce n’est le divertissement pur. A noter que le scénario a été écrit par J.J. Abrams, futur auteur de « Lost », « Alias » et « Super 8 », alors encore peu connu à l’époque. Le script d’Abrams surfe sur la vague du thème classique du voyage dans le temps, un sujet maintes fois abordé au cinéma mais que Steve Miner développe ici à travers une histoire d’amour qui traverse les époques. Mel Gibson reste égal à lui-même, même si « Forever Young » est loin d’être son meilleur film. Enfin, si le long-métrage de Steve Miner n’a peu vraiment convaincu la plupart des critiques de l’époque, le film a plutôt bien marché au box-office U.S. et reste un bon succès dans la filmographie 90’s de Mel Gibson.
Après avoir écrit un score peu inspiré pour le nanar horrifique « Warlock » en 1989, Jerry Goldsmith retrouva de nouveau Steve Miner sur « Forever Young » en 1992, avec une nouvelle partition symphonique de bien meilleure qualité, et surtout, bien plus inspirée. La BO de « Forever Young » est en adéquation parfaite avec les images du film, Goldsmith illustrant ce mélange d'aventure et de romantisme avec un savoir-faire incontestable et une sensibilité évidente. La partition se structure principalement autour de deux thèmes majeurs, le très beau « Love Theme » typique du compositeur et le thème d'aventure lié à Daniel, le pilote d'essai incarné par Mel Gibson. Jerry Goldsmith évoque cette jolie histoire avec un certain entrain et un ton d'aventure assez prenant sans être pour autant ce que le compositeur a fait de mieux dans ce domaine. Ainsi, le film s'ouvre sur l'excellent « Test Flight » qui nous fait rentrer d'emblée dans le partie aventure du film. Orchestrations cuivrées typiques du compositeur et basse synthétique en continu, ce morceau nous permet déjà d'entendre une brève version du thème de Daniel (surnommé aussi le « Flying Theme » ou « thème aérien »), tout en créant d'emblée une certaine rythmique assez prenante – surtout au niveau des ponctuations de percussions typiques du compositeur. Après un début orienté aventure/action, « Test Flight » prend ensuite une tournure plus rythmique et percussive nous permettant de retrouver encore une fois le grand Jerry Goldsmith des musiques d’action, dans cette première scène où Daniel teste un avion de manière fort dangereuse. Peu de temps après, le pilote casse-cou tente de demander sa fiancée en mariage (« Will You Marry Me ? »), le maestro californien nous offrant ainsi son deuxième thème, le très beau « Love Theme », écrit ici pour flûte avec cordes et piano électrique dans un registre plus intime qui rappelle quelque peu le score du film « Love Field » (1992). A noter que l’album publié par La La Land nous propose une version très romantique de ce « Love Theme » avec saxophone, brillamment interprété par Joel Peskin, version malheureusement absente du film. Ce très beau thème souligne la sensibilité évidente de Jerry Goldsmith, toujours très à l’aise lorsqu’il s’agit d’évoquer les sentiments et les émotions intérieures des personnages, et la simplicité mélodique du dit thème apporte une touche d'émotion et de nostalgie indéniable dans le film. A noter que le score nous propose aussi d’autres thèmes, comme le motif dramatique des regrets de Daniel, entendu au début de « Hit and Run/Breaking Down The Door », repris ensuite au début de « The Experiment », sans oublier un autre motif confié à un clavier électrique, plus répétitif et entêtant associé à l’expérience et aux militaires (« The Experiment ») et un autre thème intimiste entendu au piano dans « Time To Leave », associé à l’amitié entre Daniel et son vieil ami Harry, qu’il retrouve alors en 1992 (cf. « Kitchen Aid » et « I Was Wrong »). Le motif militaire de « The Experiment » est assez présent pendant une bonne partie du film, rappelant l’intrigue autour de l’expérience de cryogénisation de Daniel, tandis que le « Love Theme » dominera quand à lui tout le milieu du film pour la romance naissante entre les personnages de Mel Gibson et Jamie Lee Curtis (« The Diner », « Best Friends » et « Reunited »). Les choses commencent à s’aggraver après que la fiancée de Daniel soit tombée dans le coma, et c'est avec le résigné et néanmoins déterminé « The Experiment » que notre héros accepte de participer à l'expérience de cryogénisation jamais encore tentée sur un humain. Le reste du score servira à développer essentiellement dans le film les deux aspects de l'histoire : l'aventure et le romantisme, deux axes servis par leurs thèmes respectifs, et les motifs secondaires qui tournent tout autour (le motif militaire/de l’expérience, le motif d’amitié de Daniel et Harry, le thème des regrets). « Kitchen Aid » évoque quand à lui la relation naissante entre un Daniel meurtri et une Claire qui n'arrive pas à construire une relation durable (formation restreinte ici avec le piano intime et les cordes baignant toujours dans cette atmosphère de nostalgie douceâtre). Le synthétiseur apparaît dans « The Diner » pour renforcer le caractère plus poétique de ces quelques passages romantiques qui ont tendance à se faire plus discret dans le reste du score, hormis peut être vers le milieu du film. Avec « She's Alive », on repart enfin en plein coeur de l'aventure avec un excellent morceau d'action de Jerry Goldsmith lorsque Daniel fonce retrouver Helen qui est toujours vivante. On retrouve ici le style action musclé, les rythmiques synthétiques et les orchestrations typiques de scores d’action 90’s tels que « Total Recall » ou bien encore « Basic Instinct ». L’histoire aboutit au long et intense « Reunited », qui nous propose un final de 7 minutes assez prenant, permettant à Jerry Goldsmith de prolonger le style action du score pour la séquence de l'atterrissage difficile de l'avion près de la maison d'Helen (à noter ces ponctuations percussives assez violentes, reprises en partie de « Test Flight »). Le maestro reprend ici le « Flying Theme » héroïque de Daniel pour aboutir à une conclusion éminemment romantique lors d’une ultime reprise orchestrale du très beau « Love Theme ». Quoiqu’il en soit, on ne pourra pas omettre de mentionner l’apport indispensable de ces superbes morceaux d'action, qui, en dehors du très beau thème romantique, apportent un vrai tonus à la partition somme toute assez éclectique de « Forever Young ». En vérité, malgré des allusions dithyrambiques dans le livret de l’album à la conception du Love Theme (Jerry Goldsmith aurait été apparemment très touché par le film de Steve Miner pour des raisons personnelles), les passages avec la mélodie romantique s’avèrent être souvent bien plus ternes et faciles en comparaison des mastodontes symphoniques que sont « Test Flight », « She’s Alive » ou bien encore le spectaculaire et grandiose « Reunited », qui demeurent malgré tout l’attraction majeure de la musique de « Forever Young » dans le film. Partition assez peu connue de Jerry Goldsmith, écrite la même année que le génial « Basic Instinct » et le superbe « Medicine Man », « Forever Young » apporte au long-métrage de Steve Miner une vraie sensibilité toute en sobriété à travers un Love Theme simple et touchant, sans omettre d’explorer tout le caractère aventureux de l’histoire avec cette véritable course contre la montre du personnage de Mel Gibson, en quête de réponse dans cette histoire d’expérience et de voyage dans le temps. Si l’on appréciera le charme des passages intimistes aussi minimalistes que touchants (« The Diner »), on appréciera aussi l’exubérance et le caractère entraînant et puissant des morceaux d’action qui ponctuent la partition de « Forever Young ». Pour Jerry Goldsmith, le film de Steve Miner représenta l’occasion rêvée d’exprimer à la fois ses deux penchants pour les musiques romantiques et les grands déchaînements d’action à la « Total Recall » (la violence et l’extrême complexité en moins !), tout en développant une série de thèmes et motifs comme à l’accoutumée, et ce avec un savoir-faire évident. L’album de La La Land nous propose ainsi l’intégralité du travail du compositeur sur le film, dévoilant au passage des morceaux inédits non utilisés dans le film, des passages tronqués lors de la version finale, et des versions album avec ou sans parties électroniques. Le score de « Forever Young » est malheureusement tombé quelque peu dans l’oubli au fil des années, mais grâce à la réédition de La La Land, les fans de Jerry Goldsmith pourront enfin redécouvrir cette très sympathique partition mélangeant action et romantisme avec brio et doigté, agrémenté d’une série d’inédits de qualité et un son très satisfaisant. ---Quentin Billard |