1-Returning Home 6.05
2-Taking Bernie
To The Beach 4.31
3-Joe's Gift 8.06
4-Remembrances/
The Break-In 8.24
5-Basketball Swing 6.58
6-Jack's Future 2.44
7-Growing Old 1.55
8-Good Friends 3.16
9-Rescue/The Ascension 11.29

Musique  composée par:

James Horner

Editeur:

Varèse Sarabande
VSD-5211

Album produit par:
James Horner
Monteur de la musique:
Jim Henrikson
Producteurs exécutifs:
Tom Null, Richard Kraft

Artwork and pictures (c) 1988 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Note: ***1/2
COCOON: THE RETURN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Horner
Après le succès du premier 'Cocoon' de Ron Howard, la suite fut très vite tourné et placé sous la direction de Daniel Petrie (père de Donald Petrie, spécialiste des comédies). Le second opus nous parle de sacrifice, d'amour, des moments heureux et malheureux de la vie. Nos vieux héros (Art, Ben et Joe accompagnés de leurs épouses respectives) reviennent une dernière fois sur terre après un petit voyage sur la planète Antarès qui leur a permit de garder leur santé et de ne pas vieillir d'un poil depuis leur départ il y'a plusieurs années. Les vieux se souviennent alors à quel point la vie est belle sur terre malgré les moments difficiles que l'on peut endurer durant une existence humaine. En fait, ils reviennent sur terre pour aider leurs amis extra-terrestres à récupérer les derniers cocons qui sont restés sous l'eau et les ramener chez eux sur Antarès. Mais ce petit séjour sur terre sera pour certains l'occasion de songer au choix difficile qu'ils prennent: quitter la terre à tout jamais et ne plus revoir leurs petits enfants qui grandiront sans leurs grands parents? Ce sont les bonheurs de la vie et surtout l'idée de la famille qui incitent finalement Art et sa femme à rester définitivement sur terre (d'autant que cette dernière est enceinte, ce qui est n'importe quoi puisque la ménopause arrive après 60 ans chez les femmes...mais bon, on essaiera de ne pas trop tenir compte de cette pure fantaisie scénaristique...) tandis que leurs amis rejoindront les Antariens sur leur planète, là où la jeunesse est éternelle et où on ne meurt jamais (comment est-ce possible à concevoir ? Leur planète doit être complètement surpeuplé!). Le film parle surtout d'amour, Joe se sacrifiant pour sa femme dans le coma afin que cette dernière accomplisse un de ses rêves sur terre. Quand au grognon Bernie, celui ci apprend à revivre en compagnie de Ruby alors qu'il n'arrivait pas à oublier la mort de sa femme, s'étant juré de ne plus jamais approcher une autre femme. Quand à Jack Bonner (Steve Guttenberg), il retombe une fois encore sous le charme de Kitty l'Antarienne (Tahnee Welch, fille de Raquel Welch) qui cette fois lui fait carrément "l'amour" (mais façon Antarienne) en plein milieu d'un restaurant. Mais les problèmes commencent alors qu'un bateau de l'Institut Océanographique récupère un cocon sous l'eau et le ramène dans un laboratoire d'étude scientifique. Kitty et ses compagnons n'ont plus qu'une seule solution: aller à l'institut et voler l'Antarien que les scientifiques ont fait sortir de son cocon et qui va mourir s'il ne revient pas très vite chez les Antariens. Bref, 'Cocoon: The Return' n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport au premier opus puisqu'on retrouve tous les principaux éléments déjà instaurés par Ron Howard dans son premier épisode (comme par exemple les longues scènes où l'on voit les vieux s'amuser comme des jeunes - cf. scène sur la plage ou scène du match de basket). On pourra aussi reprocher au film d'être un peu trop 'guimauve' et un peu trop 'gentillet' voire larmoyant. Mais le film est finalement assez touchant de par la justesse du jeu des acteurs qui n'ont font jamais de trop et parce que le film parle de valeurs humaines avec beaucoup de pudeur et de tendresse, en nous expliquant notamment que l'être humain doit mourir un jour ou l'autre, car la vie est ainsi faite et que l'on ne peut pas aller à l'encontre de cela (le choix que fait le couple de vieux qui retournent sur Antarès à la fin du film pose donc un grave problème d'éthique voire de morale). Dans ce film, tous les personnages sont amenés à un moment ou un autre à faire un choix, que ce soit Joe devant sa femme dans le coma où Art et Bess à la fin du film sans parler de Sara (Courteney Cox, encore assez jeune à l'époque) qui décide de laisser partir l'Antarien à la fin de l'histoire. Notons pour finir les effets spéciaux époustouflants signés ILM. Bref, tout cela fait de 'Cocoon: The Return' un petit film sympathique et touchant mais pas franchement indispensable (on aurait pu s'arrêter au premier épisode, même si la fin de ce dernier l
aisse présager une suite).

James Horner signe de nouveau la suite de 'Cocoon' en nous livrant une partition quasiment similaire à celle du premier épisode. Horner se contente simplement de reprendre ses différents thèmes de 'Cocoon' développés de manière un peu plus aboutie dans ce second opus. Un des aspects majeurs du score de 'Cocoon: The Return' reste le fait que le compositeur ait autant mis l'accent sur ses pièces de Jazz/Swing dans ce film. Alors que l'on trouvait déjà quelques morceaux similaires dans le premier 'Cocoon', ce second score développe beaucoup plus ce style Jazzy puisque Horner se permet carrément de reprendre le thème Jazzy de son score pour '*Batteries not Included' (1987). Développé durant toute la première partie du film, ce thème de Swing de '*Batteries not Included' est très vite associé dans le film à la jovialité exubérante des vieux qui s'amusent comme des petits fous sur terre et redécouvre à quel point il est bon de se sentir vivre en pleine santé. Horner reprend donc le style swing rétro de 'Cocoon' et '*Batteries not Included' pour nous livrer avec un certain humour une vision enjouée de cet appétit de vivre de nos vieux héros. (le choix d'une pièce Jazzy rétro est très ironique en soi, car on a le côté 'rétro' qui évoque l'âge des héros et le côté enjoué qui souligne quand à lui leur jovialité quasi excessive). C'est 'Taking Bernie To The Beach' et surtout l'excellent 'Basketball Swing' qui développent ce côté enjoué avec ces trompettes en sourdine, cette section rythmique typiquement jazzy et un pupitre de cuivres avec sax qui s'en donnent à coeur joie. (Horner est décidément très à l'aise dans le registre du Jazz). D'un autre côté, on trouve dès le début du film des parties symphoniques plus intimes telles que l'émouvant 'Joe's Gift' (scène du sacrifice de Joe) et surtout le superbe 'Returning Home' qui reprend le magnifique thème principal du premier 'Cocoon' (qui rappelle un peu le thème qu'a écrit Horner pour 'The Land Before Time' composé la même année que 'Cocoon: The Return'), thème qui est largement plus développé dans ce second épisode alors qu'il n'apparaissait que trois ou quatre fois dans le premier 'Cocoon'. Plus poignant que jamais, ce très beau thème de cordes illustre la dimension humaine et poétique de cette jolie fable à travers tous les moments les plus émouvants du film. Horner reprend même ce thème avec une guitare très intime dans quelques scènes du film (on pense à une séquence à l'hôpital par exemple et au morceau 'Growing Old' qui évoque la vieillesse soudaine de nos héros sur terre). On retrouve aussi d'autres motifs issu du premier score et en particulier ce thème majestueux repris ici pour évoquer les préparatifs de l'évasion de l'Antarien hors des laboratoires de l'Institut Océanographique.

Beaucoup plus intime que le premier 'Cocoon', le score de 'Cocoon: The Return' met un peu de côté l'aventure/action de certains passages du premier score pour illustrer ici les choix dramatiques des différents protagonistes du film. Le score évoque à merveille le côté émouvant et humain du film, les adieux entre les amis à la fin du film, le sacrifice touchant de Joe qui sauve sa femme du coma, etc. Sans oublier néanmoins un petit passage d'action très léger dans 'Rescue/The Ascension' (final plus dramatique et majestueux proche du final de 'Cocoon' pour les adieux entre le couple qui reste sur terre et leurs amis qui retournent sur Antarès), petit passage illustrant le sauvetage final de l'Antarien avec des sonorités orchestrales furtives et discrètes. Bref, rien de bien nouveau par rapport au premier score si ce n'est la présence plus importante des pièces Jazzy et un développement plus abouti du thème principal de 'Cocoon' (les autres thèmes sont nettement moins développés que celui ci dans ce film). Si vous avez aimé le premier score, vous adorerez sa suite, même si finalement, celle ci n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport au premier score. Une BO d'Horner bien sympathique!


---Quentin Billard