1-Fairytale 1.27
2-Ogre Hunters/
Fairytale Deathcamp 1.36
3-Donkey Meets Shrek 2.38
4-Eating Alone 1.18
5-Uninvited Guests 2.09
6-March of Farquaad 0.39
7-The Perfect King 1.18
8-Welcome To Duloc 0.34
9-Tournament Speech 0.51
10-What Kind of Quest 2.23
11-Dragon!/Fiona Awakens 2.06
12-One of A Kind Knight 1.19
13-Saving Donkey's Ass 0.43
14-Escape From The Dragon 1.58
15-Helmet Hair 2.08
16-Delivery Boy Shrek/
Making Camp 0.48
17-Friends Journey To Duloc 2.42
18-Starry Night 0.58
19-Singing Princess 1.36
20-Better Out Than In/Sunflower/
I'll Tell Him 2.11
21-Merry Men 0.43
22-Fiona Kicks Ass 0.29
23-Fiona's Secret 3.02
24-Why Wait To Be Wed/
You Thought Wrong 1.59
25-Ride The Dragon 1.37
26-I Object 1.51
27-Transformation/The End 3.26

Musique  composée par:

Harry Gregson-Williams/
John Powell

Editeur:

Varèse Sarabande
302 066 308 2

Album produit par:
Harry Gregson-Williams,
John Powell

Superviseur de la musique:
Marylata E.Jacob
Producteur exécutif:
Robert Townson
Musique additionnelle de:
James McKee Smith
Montage de la musique:
Brian Richards
Music Business Affairs:
Lenny Wohl
Music Clearance:
Julie Butchko
Assistants musicaux:
Tony Chu, Dave Hecox,
Julie Imboden, Alastair King,
Joel Richard, Ken Smith


"Welcome To Duloc"
Interprété par:
Hope Levy, Jill Bogard
Ecrit par:
Mike Himelstein, Eric Darnell

"Merry Men"
Interprété par:
Vincent Cassel, Guillaume Aretos,
Calvin Remsberg, John Bisom,
Mathew Gonder,
Jean-Paul Vignon

Ecrit par:
Kirby Tepper, Andrew Adamson,
Conrad Vernon

Artwork and pictures (c) 2001 DreamWorks, L.L.C. All rights reserved.

Note: ***1/2
SHREK
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Harry Gregson-Williams/
John Powell
'Shrek' est et restera probablement l'un des plus grands succès cinématographique produit par les studios Dreamworks. Entièrement réalisé en images de synthèse, 'Shrek' est une véritable prouesse technique qui repousse une fois encore les limites du film d'animation réalisé par ordinateur. Il a fallut un peu plus de 4 ans aux concepteurs de 'Shrek' pour mettre sur pied ce formidable film d'animation et le résultat est absolument saisissant: les personnages ressemblent parfois à des jouets, comme s'ils étaient vraiment réels. Les textures des peaux sont incroyables (surtout pour la princesse Fiona) et la crédibilité de l'animation est saisissante. A noter aussi que le film a remporté un 'Best Animated Feature Film' aux Academy Awards en 2002 et qu'il est le premier film de l'histoire du cinéma a avoir remporté ce prix. Pour ce qui concerne la petite histoire, rien de plus simple: Shrek est un gros ogre vert qui vit dans sa petite cabane au milieu d'un marais en pleine forêt, jusqu'au jour où il croise le chemin de l'âne Donkey a qui il a sauvé la vie par hasard. Il va très vite se rendre compte que Donkey est un âne très bavard et un véritable pot de colle qui le suivra partout où il ira, même jusqu'à sa cabane. Mais les problèmes commencent alors que les personnages des célèbres comtes féeriques d'enfance envahissent son marais et commencent à squatter devant sa cabane après avoir été exilés par un certain Lord Farquaad. Shrek n'a plus qu'une seule solution: partir rencontrer Farquaad (chef du pays de Duloc et personnage extrêmement petit et arrogant) et le convaincre de lui céder un titre de propriété de son marais pour qu'on lui fiche définitivement la paix. Farquaad n'accepte qu'à une seule condition: Shrek devra d'abord accomplir une mission: sauver la princesse Fiona retenue prisonnière dans un château gardé par un gigantesque dragon cracheur de feu, afin qu'il puisse la délivrer et qu'il la ramène à Farquaad qui devra se marier avec elle pour devenir roi de Duloc. Et voilà notre héros et son copain l'âne partant vers une aventure qui pastiche les contes féeriques et les récits chevaleresques. Mais derrière l'humour du récit (le film est en fait une parodie extrêmement amusante des contes pour enfants et autres récits populaires) se cache une métaphore évoquée par l'idée de l'oignon et de ses différentes couches: il ne faut jamais juger les gens sur leurs apparences car un être à l'apparence repoussante ou ingrate peut parfois cacher un grand coeur et une grande sensibilité au fond de lui. C'est ce que l'histoire nous apprend aussi, nous permettant finalement de nager entre grands moments de délires (cf. la princesse Fiona qui se transforme en as du Kung-Fu à la Jakie Chan contre les types de Robin des Bois, se permettant même de faire un gros clin d'oeil à 'The Matrix' dans un plan) et moments plus intimes et plus méditatifs (tout ce que Shrek voulait au départ c'était de retrouver son calme et sa tranquillité, seul dans son petit marais adoré, mais après avoir rencontré la princesse Fiona, Shrek sera changé à tout jamais par l'amour qu'il ressent pour elle). En définitive, 'Shrek' est une réussite totale pour ce qui reste déjà LE grand classique des studios Dreamworks. Les dialogues sont parfois osés (cf. coup de la princesse qui rote ou de Shrek qui pète dans son marais - certaines mauvaises langues ont parlé ici du cynisme de notre époque qui se répercute dans le film, mais ce serait être très injuste envers un film qu'il ne faut absolument pas prendre au sérieux et qui joue tout le temps sur le second degrés et les situations décalées. Malgré cela, l'histoire a bien un fond qu'il faut comprendre, sinon, on passe à côté de l'essentiel du récit de 'Shrek'...), les situations sont toujours très amusantes (on sent bien que les deux réalisateurs se sont amusés comme des petits fous en parodiant toutes les conventions habituelles des contes pour enfants) et les acteurs qui font les voix des personnages s'en sont vraiment donnés à coeur joie (surtout Alain Chabat qui fait la voix de Shrek en V.F.). Bref, 'Shrek' est
déjà considéré comme un grand classique des films d'animation! Un petit bijou à voir absolument!

Les deux compères de chez Media-Ventures (le studio à Hans Zimmer) Harry Gregson-Williams et John Powell se retrouvent pour la troisième sur un film produit par Dreamworks. Après leurs partitions inoubliables pour 'Antz' (1998) et le superbe 'Chicken Run' (2000), Gregson-Williams et Powell signent un nouveau score orchestral qui retranscrit à merveille la fantaisie de l'histoire allié à l'aventure et la magie de ce conte de fée modernes. Comparé à 'Antz' ou 'Chicken Run', 'Shrek' pourra apparaître à la première écoute comme un score assez décevant de la part de deux compositeurs qui s'étaient quand même un peu plus lâchés sur l'inoubliable 'Chicken Run' et qui signent ici une partition plus calme, plus conventionnelle et moins fantaisiste, ce qui est dommage, bien évidemment. Ceci dit, 'Shrek' n'a rien d'un score raté et prouve une fois de plus que les deux 'sbires' de Zimmer sont plus que jamais inspirés. Basé sur deux thèmes principaux (le thème principal, magnifique mélodie évoquant la féerie de l'histoire, thème aussi associé à la princesse Fiona qui est l'élément majeur dans ce conte de fée moderne. Le deuxième thème quand à lui est plus épique et plus héroïque, un thème à la Media-Ventures associé au personnage de Shrek et qui rappelle un peu le genre de thème que compose Trevor Rabin pour des films comme 'Armageddon' ou 'Deep Blue Sea'), le score évolue dans un climat d'aventure par moment beaucoup plus intime en passant par quelques brefs moments plus délirants (mais ces passages sont malheureusement toujours trop courts: la faute aussi aux réalisateurs/producteurs qui ont décidés d'inclure beaucoup de chansons dans ce film ce qui empêche finalement la musique originale de pouvoir véritablement s'épanouir tout au long du film...).

Le film s'ouvre au son du magnifique thème principal dans le superbe 'Fairytale', pièce qui nous introduit le thème principal féerique, morceau émouvant où le thème apparaît d'abord à une flûte et quelques sonorités orchestrales douces et féeriques. Pour renforcer le côté magique du thème, les deux compositeurs font appel à un choeur et quelques sonorités cristallines, et ce sont les vents qui développent ce thème dans un premier temps avant que les cordes ne le reprennent alors que le film s'ouvre sur l'éternel 'il était une fois...' racontée ici de manière très ironique (voire cynique) par Shrek lui même alors qu'il sort tout juste des WC. (cela en dit long sur le personnage) 'Ogre Hunters/Fairytale Deathcamp' permet d'apporter une petite touche d'humour alors que des chasseurs imprudents tentent de s'en prendre à Shrek qui va les terroriser avec une facilité déconcertante. Le morceau s'enchaîne au son de choeurs d'hommes sombres à la Media-Ventures alors que les hommes de Farquaad sont en train de capturer des personnages féeriques de contes. Quand à 'Donkey Meets Shrek', le morceau commence de manière plutôt agité avec un bref passage d'action typique des deux compositeurs de chez Zimmer, utilisant percussions et cuivres (toujours samplés sur synthé comme d'habitude chez les musiciens de Media-Ventures qui utilisent toujours les mêmes synthés et donc les mêmes sonorités - c'est ce qui leur donne le style 'MV' - ) alors que les gardes tentent de s'emparer de Donkey avant que ce dernier ne tombe sur Shrek. 'Eating Alone' s'éloigne du style un peu sautillant voire un peu mickeymousing de 'Donkey Meets Shrek' pour se concentrer autour d'une petite formation marimba/guitare dans une très belle reprise du thème de Shrek avec un violoncelle solitaire alors que notre ogre préféré est en train de se préparer un petit dîner tranquille tandis que Donkey couche dehors devant la cabane. (on est ici dans le côté plus intime du score) C'est avec 'Uninvited Guests' que l'on retrouve le style fantaisiste typique des deux compositeurs de 'Antz' et 'Chicken Run'. Avec des vents et des cordes sautillantes, la musique décrit la séquence du squat des créatures de contes devant la cabane de Shrek (notons l'utilisation d'un sifflet comme dans certains passages de 'Chicken Run') avec des orchestrations pleine de couleurs et toujours très vivantes. On continue dans la fantaisie avec l'amusant 'March of Farquaad', petite marche fantaisiste nous introduisant le personnage de Farquaad dans le film, avec un rythme martial de caisse et l'utilisation d'un orgue très gothique qui donne un côté faussement terrifiant à ce personnage minuscule. 'The Perfect King' évoque quand à lui la séquence du miroir magique, les deux compositeurs rythmant ce morceau avec un petit rythme de tambourin et quelques pizz sautillants avec des orchestrations toujours très vivantes et un style un peu léger voire vaguement mickeymousing.

Après 'Welcome To Duloc' (petite chanson enfantine et pleine d'humour pour l'arrivée de Shrek et Donkey à Duloc, pièce non écrite par les deux compositeurs du score!), on arrive avec le speech de Farquaad lors du tournoi des chevaliers qui vont partir délivrer la princesse Fiona. Après un bref appel de trompettes très cérémonial, le morceau prend très vite une tournure solennelle avec un rythme de caisse entraînant, les trompettes finissant (volontairement, je vous rassure) sur un très gros couac alors que Shrek arrive au tournoi et suscite la peur dans la foule. (ce final en couac est une autre touche d'humour -nécessaire ici- des deux compositeurs) L'aventure commence alors avec 'What Kind Of Quest' alors que nos deux héros arrivent au château de Fiona, gigantesque bâtisse protégée par un énorme dragon. Un peu sombre, le morceau crée une sorte de climat d'inquiétude qui ne transparaît pas vraiment à l'écran puisque Shrek n'a pas vraiment l'air de prendre tout cela au sérieux, et l'action commence alors avec 'Dragon! Fiona Awakens' pour la première attaque du dragon. Avec les percussions et les cuivres typiques des deux compositeurs, l'orchestre se lance dans une pièce d'action à la fois héroïque et épique pour l'attaque du dragon, Shrek se retrouvant finalement dans la pièce où se trouve Fiona, ce qui nous permet alors de réentendre le thème féerique entendu ici à une voix féminine. 'One Of A Kind Knight' prolonge alors l'action alors que Shrek et Fiona s'échappent du château, Shrek ramassant Donkey au passage (excellente utilisation de la caisse ici avec des orchestrations toujours fraîches) dans le très bref et héroïque 'Saving Donkey's Ass', et l'action atteint un point culminant dans le superbe 'Escape From The Dragon', pièce où les deux compositeurs semblent s'en être donnés à coeur joie en renouant avec le style action qu'ils connaissent bien, avec ces rythmiques techno typiques des musiciens de chez Media-Ventures. Soutenu par une rythmique de percussions moderne et un peu techno, le morceau décrivant la fuite des 3 héros hors du château alors qu'ils sont poursuivis par le dragon qui tente de les calciner avec ses crachats de flammes. Le morceau développe le thème de Shrek entendu ici sous une forme plus épique et entraînante, un style puissant typique de chez Media-Ventures.

'Helmet Hair' reprend un dérivé du thème de la princesse alors que cette dernière demande à un Shrek réticent d'enlever son casque. On nage dans le morceau entre la délicatesse apparente de la princesse (qui ne rêve que de prince charmant) et le côté plutôt balourd de Shrek. A partir de là, les morceaux mettront de côté l'action et l'aventure pour se concentrer (comme dans le film) sur des passages un peu plus intimes comme le très joli 'Friends Journey To Duloc' entendu au son d'une guitare solitaire suivie d'une partie orchestrale plus intime alors que les deux amis sont en route vers Duloc accompagnés de la princesse avec qui Shrek commence à se lier d'amitié (on retrouve ici une reprise de 'The Perfect King', comme si le morceau était un collage entre les deux pièces, ce qui peut paraître un peu facile de la part des deux compositeurs). On a une reprise de 'Eating Alone' dans 'Starry Night' alors que Shrek et Donkey sont assis tout les deux en train de regarder les étoiles tandis que 'Singing Princess' apporte une autre touche féerique dans ce score assez éclectique. A l'instar de la séquence de la princesse chantante dans 'Legend' de Goldsmith, 'Singing Princess' nous permet d'entendre une reprise du thème féerique de Fiona confié à une voix de femme finissant par l'explosion de l'oiseau qui commençait à chanter en duo avec elle (autre grosse touche d'humour), cette séquence étant une fois encore une pastiche de ce style de scène un peu naïve et innocente dans des films à la 'Legend'.

'Merry Men' (qui n'est pas écrit par Gregson-Williams et Powell) est un petit numéro de chanson de comédie musicale très bref alors que Robin des Bois et ses compagnons débarquent, soutenu par un accordéon, la séquence se concluant avec la bagarre de Fiona qui défait tous les sbires de 'monsieur Hood' ('Fiona Kicks Ass') avec ses prises de Kung-Fu (et le gros clin d'oeil ironique à 'Matrix'). Le morceau commence comme une sorte de petite polka sautillante avec l'accordéon et se finissant par une reprise dansante du thème de Fiona. (une fois encore, ce morceau très amusant est beaucoup trop bref pour pouvoir vraiment nous accrocher à la première écoute) C'est 'Fiona's Secret' qui permet aux deux compositeurs de nous introduire à un style un peu plus dramatique et émouvant comme dans certains passages de 'Better Out Than In'. Le thème de Fiona sonne ici de manière plus triste, plus mélancolique (on retrouve la voix féminine) comme si la princesse était résignée à ne jamais vivre quelque chose avec Shrek parcequ'elle est trop laide en réalité (alors qu'elle se méprend elle même sur sa propre beauté). On retrouve la même ambiance plutôt triste dans le très beau 'Why Wait To Be Wed - You Though Wrong', Shrek exprimant sa profonde déception après avoir appris le 'secret' de Fiona et avant les deux derniers morceaux du final du film, Gregson-Williams et Powell nous emmènent une dernière fois vers l'aventure dans l'épique 'Ride The Dragon' alors que Donkey arrive avec son dragon pour foncer droit vers le palais de Farquaad où Fiona va se marier avec le petit chef arrogant de Duloc. Après un grand élan orchestral, on retrouve le thème de Shrek exposé ici de manière épique et grandiose avec un choeur durant la scène du vol au dos de dragon. Shrek interrompt alors le mariage de Fiona et Farquaad dans 'I Object' (on retrouve ici quelques passages sautillants de style mickeymousing alors que les deux compères préparent leur 'entrée') au son d'une brève reprise puissante de son thème et c'est le magnifique 'Transformation - The End' qui conclut ce conte moderne comme il se doit avec le traditionnel happy-end. Commençant au son de la douce voix féminine qui chante le thème de Fiona, le morceau va très vite prendre une tournure féerique et magique au moment où Fiona prend alors sa véritable apparence. L'attaque finale commence alors que le dragon de Donkey intervient de manière héroïque et met fin à l'histoire. La seconde partie du morceau développe le thème de Shrek associé au thème de Fiona comme pour marquer leur union finale, et pour la séquence du baiser, les choeurs reprennent le thème de Shrek dans une forme magique et féerique, (son thème est alors associé ici à Fiona, ce qui est métaphorique bien évidemment, puisque la princesse a enfin trouvé son prince charmant et qu'elle sera "à lui" pour toute la vie) le morceau conclut le score en beauté, comme il se devait de l'être pour un récit féerique de ce genre.

Au final, 'Shrek' est un bon score qui aurait gagné en intérêt si les morceaux n'avaient pas été aussi courts et brefs. On sent beaucoup de bonnes idées qui n'ont pas pu être menés à terme à cause de la place envahissante que prennent les chansons dans le film. Les deux thèmes principaux sont à peu près bien développés et captent à merveille le côté aventure féerique du film mais on aurait vraiment aimé entendre des morceaux plus longs et plus aboutis. La plupart des pièces tournent autour de 1 à 2 minutes ce qui est beaucoup trop court (sans compter toutes les petites pièces qui vont parfois de 20 à 40 secondes) pour pouvoir laisser le score s'épanouir dans le film. Bref, après la qualité fantastique de 'Antz' et 'Chicken Run', 'Shrek' est un score un peu décevant même si l'ensemble est très réussi sur le plan thématique et musical. Ceci dit, si l'on passe par dessus le côté trop bref du score dans le film (et sur l'album), on découvrira une nouvelle grande BO sympathique du duo Harry Gregson-Williams/John Powell. Un bon score, tout simplement.


---Quentin Billard