1-Once Upon A Time
With Me 5.56*
2-The Forest 9.11
3-Cornelius's Nature Lesson 3.41
4-The Accident 4.24
5-Bedside Vigil 2.15
6-Please Wake Up 2.36**
7-The Journey Begins 8.08
8-He's Back 2.00***
9-Fying 4.49
10-Escaping From
The Yellow Dragons/
The Meadow 6.36
11-Flying Home to Michelle 6.32
12-The Children/
Maybe One Day...,
Maybe One Day 4.41
13-Once Upon A Time
With Me/End Credits 5.56*

*Ecrit par James Horner
Paroles de Will Jennings
Interprété par
Florence Warner Jones
**Ecrit par Will Jennings,
Michael Tavera, Kelly Ward,
Mark Young, James Horner
Interprété par Michael Crawford
***Ecrit par Andrae Crouch,
Sandra Crouch, James Horner
Interprété par Ben Vereen
et The Andrae Crouch Singers

Musique  composée par:

James Horner

Editeur:

Fox Records 66286-2

Album produit par:
James Horner
Monté par:
Jim Henrikson

Artwork and pictures (c) 1993 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Note: ***1/2
ONCE UPON A FOREST
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Horner
'Once Upon a Forest' (Le voyage d'Edgar dans la forêt magique) est une petite fable écologique adressée avant tout aux enfants, avec un message majeur: il faut prendre soin de la nature et de ses habitants. Si le film a fait un bide à sa sortie en salle, il n'en demeure pas moins un bel exemple de petit dessin animé pour les enfants avec des personnages attachants, de l'aventure et de la poésie. Le problème de ce film est qu'il est trop court: à peine une heure, seulement, hors, 60 minutes, ce n'est pas assez pour pouvoir développer correctement une histoire et des personnages. Quoiqu'il en soit, l'objectif est atteint: les réalisateurs Charles Grosvenor et David Michener nous livrent là une petite aventure sympathique racontant l'histoire d'Abigail (la souris), Edgar (la taupe) et Russell (le hérisson) dans leur quête pour retrouver les plantes qui leur permettront de sauver la petite Michelle, empoisonnée par des produits toxiques qui se sont répandus dans la forêt et ont détruit une bonne partie de la végétation. Formé par leur professeur, Cornelius, les trois amis vont devoir faire preuve de courage lors de cette petite aventure qui leur apprendra l'amitié, la débrouillardise, le courage et la détermination. A noter une scène amusante avec les chanteurs gospels. Bref, un petit film d'animation modeste et sympathique, sans être vraiment indispensable.

James Horner a déjà écrit la musique de dessins animés tels que 'An American Tail' (1986), 'The Land Before Time' (1988), le court-métrage avec Roger Rabbit dans 'Tummy Trouble' (1989) ou bien encore 'An American Tail: Fievel Goes West' (1991). 'Once Upon a Forest' représente la cinquième collaboration de James Horner sur un dessin animé, et même si le score n'atteint pas les sommets d'un 'American Tail' ou d'un 'Land Before Time', il n'en demeure pas moins l'une des plus sympathiques partitions du compositeur écrite pour un dessin animé (à noter que la même année, Horner compose aussi la musique de 'We're Back! A Dinosaur Story'). On retrouve comme d'habitude le style orchestral et les orchestrations habituelles du compositeur pour une petite partition ménageant aventure, action, émotion et poésie. Ainsi, 'The Forest' nous introduit au monde paisible de la forêt avec le superbe thème principal, très chantant et très touchant, confié à quelques cordes lyriques et paisibles. Le thème principal de 'The Forest' est sans aucun doute l'un des plus beaux thèmes que le compositeur ait écrit pour un dessin animé, aux côtés du magnifique thème de 'The Land Before Time'. Il s'agit en tout cas de l'attraction majeur de cette petite BO qu'Horner reprendra pour le générique de fin sous la forme d'une magnifique chanson, 'Once Upon a Time With Me', interprété par Florence Warner Jones et un très beau choeur d'enfants. Cette très belle chanson est un hymne grandiose et vibrant à la nature, probablement l'une des plus belles chansons du compositeur, dépassant de loin celles de 'An American Tail'. 'The Forest' continue ensuite en développant ce côté paisible par le biais d'orchestrations toujours aussi fraîches, et ce jusqu'à la scène où les trois amis se retrouvent chez leur professeur Cornelius. Ici, Horner a recours à un petit motif de tuba plus sautillant (on pense à 'Willow' ici, une influence majeure du score d'Horner pour 'Once Upon a Forest') et un peu plus dans l'esprit du mickeymousing, un élément pas si présent que cela ici, contrairement à ce que l'on pourrait croire.

Après un 'Cornelius's Nature Lesson' paisible, nous introduisant au second thème associé aux trois amis, 'The Accident' vient considérablement assombrir le ton de la partition avec des éléments plus dissonants et des cuivres menaçants. On notera l'utilisation d'un choeur mystérieux et inquiétant qui amplifie ici le côté menaçant des gaz toxiques qui viennent tout détruire dans la forêt. 'The Accident' est sans aucun doute le morceau le plus sombre du score et aussi le plus surprenant dans son recours à des choeurs assez inquiétants, loin de l'ambiance légère et paisible du début du score (le résultat est parfait à l'écran, l'auditeur/spectateur ressentant parfaitement cette menace qui pèse alors sur la forêt et ses habitants intoxiqués). 'Please Wake Up' est la deuxième grande chanson du score, chanté par Cornelius qui veille près du lit de la petite Michelle, intoxiquée par les gaz du camion. Cette très belle chanson évoque la tendresse de Cornelius envers sa petite nièce, un chant d'espoir mélancolique dans lequel Cornelius (interprété par Michael Crawford qui interprète lui aussi la chanson) prie pour que Michelle puisse se réveiller, une petite pièce vocale touchante et très émouvante, doublée par des cordes lyriques.

L'aventure commence alors dans 'The Journey Begins' évoquant le début du voyage des trois amis en quête des plantes qui sauveront leur amie Michelle. Plus rythmé et plus riche sur le plan des orchestrations, cette nouvelle partie nous permettra de rentrer dans le côté plus mouvementé de la partition d'Horner avec un premier grand morceau d'action/aventure à la 'Willow' dans la séquence de la poursuite avec la chouette. La troisième chanson apparaît dans 'He's Back', chanson gospel survoltée et surprenante, qui jure un peu avec le style du reste du score. ('He's Back' est interprété par le coq-pasteur pour la séquence où Edgar sauve un enfant) Dans 'Flying', Horner nous fait entendre un motif qu'il avait déjà préparé brièvement auparavant, un motif sautillant malheureusement repiqué de la fameuse 'Danse arabe' du 'Peer Gynt' d'Edward Grieg. Une fois encore, Horner se laisse aller à ses habituelles inspirations discutables, puisqu'en plus, ici, le motif est carrément repris de 'Willow's Journey Begins' du score 'Willow'. Horner nous propose une amusante variation orchestrale autour de ce thème sympathique, amplifié de manière énergique dans la scène où les trois amis construisent la machine qui leur permettra de voler dans les airs. On notera ici une reprise du fameux motif de 4 notes, motif cher au compositeur puisqu'il utilise déjà depuis des scores tels que 'Star Trek II', 'Brainstorm' ou bien encore 'Willow'. Ici, Horner s'en sert pour illustrer la séquence action lorsque les héros volent au bord de la paroi rocheuse alors qu'Abigail se retrouve suspendue au dessus du vide (un autre grand moment d'aventure du score).

Après un 'Escaping from The Yellow Dragons' plus agité, 'The Meadow' nous permet de revenir au côté plus paisible du monde de la forêt, élément que l'on retrouve dans 'Flying Home to Michelle'. Le compositeur récapitulera ses superbes thème dans 'The Children/Maybe One Day...,Maybe One Day', débouchant sur une ultime reprise de 'Once Upon a Time With Me' pour le générique de fin dans la version chantée avec le choeur d'enfants. (on notera ici la manière dont Horner combine les deux thèmes, celui du choeur et celui de la chanteuse afin de créer un hymne vibrant à la nature) Vous l'aurez donc compris, 'Once Upon a Forest' est une sympathique BO orchestrale que l'on ne peut que vous conseiller si vous êtes fans de ses partitions pour 'An American Tail' ou 'The Land Before Time'. Un score pas forcément indispensable, mais recommandé si vous vous intéressez aux excellentes partitions de James Horner pour les dessins animés.


---Quentin Billard