1-Main Title 1.43
2-Beautiful Day 1.05
3-Breakfast 2.01
4-The Idea 2.36
5-It's Alive 3.50
6-Gamma Ray 3.03
7-Take Off 0.30
8-Mambo In The Sky 0.52
9-Flying High 2.22
10-Weebo Yearns 2.23
11-The Test 1.02
12-Mambo Del Flubber 2.24
13-Remarkable 4.07
14-Weebo's Death 4.38
15-Revenge 2.40
16-Airborne 0.48
17-End Credits 7.04
18-Goo A Little Dance
(Get Down Tonight)* 3.24

*Interprété par KC et
The Sunshine Band
Ecrit par H.Casey
et R.Finch.

Musique  composée par:

Danny Elfman

Editeur:

Walt Disney Records
WDR 360632

Directeurs en charge de
la musique pour The Walt Disney
Motion Pictures Group:
Kathy Nelson, Bill Green
Coordinateur de l'album pour The
Walt Disney Motion
Pictures Group:
Christine Edward
Directeur en charge de la
musique pour Walt Disney Records:
Harold J.Kleiner
Monteur de la musique:
Ellen Segal, M.P.S.E.
Assistant du monteur:
Jennifer Nash
Préparation de la musique:
Eric Stonerook

"Mambo Del Flubber"
Assitant de Mr.Elfman:
L.M. Jones

"Goo A Little Dance
(Get Down Tonight)"
Produit par:
H.W. Casey, Stephen Galfas
for T.E. Savage, Inc.

Artwork and pictures (c) 1997 Wonderland Music Company, Inc. All rights reserved.

Note: **1/2
FLUBBER
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Danny Elfman
Pourquoi un acteur aussi doué que Robin Williams persiste t'il à jouer dans des navets pareil? Comment l'acteur du génial 'Dead Poets Society' et de l'excellent 'Mrs. Doubtfire' peut il participer à des productions douteuses comme 'Toys' ou 'Flubber', des films gros boursouflés d'effets débiles et grotesques qui ne mettent même pas en avant ses immenses qualités de comédien. Pour ce remake de 'The Absent-Minded Professor' (1961), production Disney qui mettait en scène Fred MacMurray dans la peau d'un scientifique créateur d'une boule volante verdâtre et étrange, Robin Williams reprend le rôle du professeur tête en l'air qui vit dans son petit monde et oublie régulièrement qu'il doit aller se marier avec Sara (Marcia Gay Harden), sa promise. L'après-midi de son mariage, Philip Brainard met au point sa nouvelle création, le flubber, une sorte de gomme volante verte, très malléable et élastique, capable d'imiter la silhouette de n'importe quel objet. Hélas, cette création lui fait complètement oublier qu'il doit aller se marier et lorsqu'il s'aperçoit de son terrible oubli, il est déjà trop tard. Sara ne veut plus entendre parler de lui. Wilson Croft (Christopher McDonald), le rival de Philip, va en profiter pour tenter de séduire Sara et de la lui 'voler'. Mais Philip ne l'entend pas de cette façon et va essayer de se racheter auprès de Sara en lui montrant sa dernière création qui lui permet désormais de défier les lois de la gravité (séquence irréelle de la voiture qui vole, et pire encore, du match de basket, etc.). Très intéressé par cette trouvaille, Chester Hoenicker (Raymond J.Barry) va envoyer ses deux sbires Smith (Clancy Brown) et Wesson (Ted Levine) pour faire comprendre à Philip qu'il veut lui racheter coûte que coûte cette invention. Confronté à Chester, ses deux sbires et son rival Wilson, Philip va devoir s'en sortir en utilisant son invention de manière ingénieuse. Bref, pour la petite histoire, si vous avez vu l'original de 1961, vous n'aurez droit à aucune surprise particulière. Le film est saturé d'effets spéciaux irréels et bien 'gros' et de situations débiles et pas crédibles pour un sou (la séquence du match de basket est vraiment d'un ridicule monstrueux!). Robin Williams se ridiculise une fois de plus même si on sent bien qu'il s'est bien marré sur le tournage de ce film. Bref, un film à oublier d'urgence, car, de Robin Williams, on préférera retenir des productions plus inspirées telles que 'Dead Poets Society' ou 'Good Will Hunting'.

Danny Elfman saute sur l'occasion pour écrire un score fantaisiste tout à l'image du film, avec un côté mickey-mousing très prononcé. 'Flubber' est typique du style d'écriture très appuyé d'Elfman avec ses orchestrations habituelles (utilisation des percussions comme dans 'Mission: Impossible' par exemple). Le 'Main Title' nous invite à partager cette aventure agitée avec le thème principal (pour une fois, très clair, Elfman ayant une petite préférence pour les thèmes souvent plus difficiles à mémoriser) agrémenté d'un petit motif de cuivres 'mambo', un élément musical qu'Elfman s'amusera à développer par la suite. Très coloré, ce 'Main Title' plein de vie bouillonne et s'agite tel l'esprit du prof délirant incarné par Robin Williams. Les sonorités fugaces passent d'un instrument à l'autre avec une rythmique agitée et un petit élément de mambo qui apparaît déjà vaguement aux cuivres, tandis que les cordes et les vents offrent une mélodie plus légère dans l'esprit 'musique de comédie'. A noter ici l'utilisation remarquable des différentes percussions pour augmenter le côté dansant et fantaisiste de ce 'Main Title'. Comme d'habitude, Elfman est très fort lorsqu'il s'agit d'écrire un 'Main Title' marquant et énergique, et 'Flubber' n'échappe pas à la règle. Ce qui suit sera du même ordre même si on peut déjà regretter le manque de respiration dans la composition d'Elfman.

Effectivement, et c'est une des caractéristiques du style d'Elfman, la musique apparaît quasiment en non stop du début jusqu'à la fin du film, avec très peu de pause et de respiration. Si chez certains compositeurs cela passe relativement bien, chez Elfman, c'est déjà un peu plus gênant étant donné le fait que le compositeur accorde une grande importance à son écriture orchestrale très appuyée et parfois très lourde, une caractéristique probablement héritée de l'un de ses maître à penser, Bernard Herrmann. Malgré cela, on a droit à quelques moments plutôt amusants et énergiques même si on est loin ici de la qualité d'un 'Batman' ou d'un 'Edward Scissorhands'. 'Beautiful Day' annonce le jour du mariage de Philip. Elfman utilise un choeur de femmes (comme il le fait habituellement) avec l'orchestre et quelques petites percussions légères tandis que 'Breakfast' permet au compositeur de développer son style mickey-mousing sur un ton léger et sautillant. Le thème principal reste toujours présent et se balade d'un instrument à l'autre comme pour évoquer le côté perturbé du héros tête en l'air. Avec 'The Idea', Philip met au point l'idée du Flubber. A noter ici l'utilisation amusante d'un saxophone au milieu d'une masse orchestrale composé d'une vive succession de couleurs instrumentales très fantaisiste, typique du style d'Elfman. Amateur de mickey-mousing, vous allez être servi!

'It's Alive' nous fait entendre un côté plus sombre et torturé de la composition d'Elfman (cuivres dissonants à la 'Mission: Impossible') lors de la création du Flubber. Le doute s'empare alors de Philip: son invention est elle réussie ou est-ce un nouvel échec de sa part? La réponse est positive, bien évidemment, et va se prolonger dans 'Gamma Ray'. Energique et plein de vie, le morceau 'Take Off' évoque alors la séquence du vol en voiture. La musique prend son élan sur un rythme sautillant à la 'Beetlejuice', toujours dans un style mickeymousing, la séquence trouvant un climax sur l'amusant 'Mambo In The Sky', petit mambo qu'Elfman a écrit à l'occasion pour cette séquence de vol en voiture. Evidemment, comme tout bon mambo qui se respecte, le pupitre des cuivres est privilégié avec les percussions et la rythmique dansante. Le morceau évoque aussi la joie de Philip, heureux de pouvoir enfin expérimenter sa nouvelle découverte. 'The Test' repose sur un rythme de valse folle pour la séquence où Weebo, la petite machine volante de Philip, commet ses méfaits en libérant le Flubber du laboratoire, ce qui nous donne droit à un nouvelle séquence de mambo pour le délirant 'Mambo Del Flubber', séquence ridicule où Flubber fait un spectacle/chorégraphie à lui tout seul. Le choix du mambo est une bonne idée et donne une bonne pêche au film, d'autant que 'Mambo Del Flubber' est un pur moment de délire de la part d'Elfman, comme on en entend rarement ces temps ci.

La dernière partie du film commence alors avec 'Weebo's Death', après la mort de Weebo. Elfman a écrit là un petit passage plus intime et mélancolique avant de repartir vers une dernière partie plus sombre pour 'Revenge', dernier gros morceau d'action pour l'affrontement final, l'histoire débouchant sur 'Airborn' et le sympathique 'End Credits', dernier petit passage de mambo qui reprend le motif de cuivres entendu dans le 'Main Title'. Bref, si vous êtes un fan pur et dur de Danny Elfman, 'Flubber' devrait réussir à vous convaincre sans problème, même si ce score sympathique est loin d'être un grand chef d'oeuvre. On regrettera le côté souvent lourd de la composition d'Elfman et le manque de respiration dans sa musique. Malgré tout, 'Flubber' reste un score assez sympa et plein d'énergie, surtout grâce aux quelques morceaux de mambo écrit par Elfman. Pas vraiment indispensable, mais très sympa quand même!


---Quentin Billard