Musique  composée par:

Randy Edelman

Editeur:

Walt Disney 60867-7

Réalisateur:
Jeremiah S. Chechik
Genre:
Aventure/Fantastique/
Western/Familial

Avec:
Patrick Swayze,
Nick Stahl,
Oliver Platt,
Scott Glenn.

Artwork and pictures (c) 1995 Walt Disney. All rights reserved.

Note: ***
TALL TALE: THE UNBELIEVABLE
ADVENTURES OF PECOS BILL
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Randy Edelman
Production Disney tout à fait passable, 'Tall Tale' (Les légendes de l'Ouest) nous raconte l'histoire de Daniel Hackett (Nick Stahl), le jeune fils d'un fermier de Paradise Valley dans l'Ouest américain en 1905. La région est menacée par le cupide J.P. Stiles (Scott Glenn) qui veut racheter toutes les terres des fermiers pour construire son nouvel empire. Mais devant le refus du père de Daniel de vendre sa terre, Stiles et ses hommes vont devoir commencer à se montrer violent, réclamant de force l'acte de propriété de la terre à Jonas Hackett (Stephen Lang). Daniel s'empare alors de l'acte et va s'échapper pour tenter de le protéger coûte que coûte. Parti se cacher dans une barque au bord du lac, Daniel s'endort doucement et commence à rêver. Son imagination le transporte alors dans le bon vieux western à l'ancienne avec les personnages légendaires que sont Pecos Bill (Patrick Swayze, totalement inattendu dans ce style de film), le célèbre bûcheron Paul Bunyan (Oliver Platt) et le musclé John Henry (Roger Aaron Brown). Avec ces trois nouveaux héros, Daniel va se retrouvé confronté aux hommes de Stiles qui continuent de lui courir après pour récupérer son précieux acte de propriété. Daniel va vivre une longue suite d'aventures à travers une bonne partie de l'Ouest américain en compagnie de ces trois héros légendaires. Selon la légende, Pecos Bill serait le cow-boy le plus rapide de l'ouest, capable de chevaucher des tornades avec son fouet (ce qui nous donne donc quelques scènes de tornade spectaculaires avec des effets spéciaux impressionnants) . Sur sa route, Daniel croisera aussi la célèbre Calamity Jane (Catherine O'Hara), la femme la plus célèbre dans ce monde macho qu'est l'Ouest sauvage. De retour dans le 'vrai' monde, Daniel se retrouvera finalement en train d'affronter Stiles et d'amener les ouvriers à se révolter contre son exploitation tyrannique, aidé par la force et le courage que lui a enseigné son ami, Pecos Bill. Comme tout bon film Disney qui se respecte, 'Tall Tale' possède donc une morale: celle de toujours croire en soi et de mener toujours à bien nos objectifs, quelque soit les obstacles qui puissent se mettre en travers de notre chemin. Rien de bien inoubliable dans ce western fantaisiste familial, mené par un casting de qualité pour un film finalement très moyen et non indispensable.

Randy Edelman a composé un score typique de son style mélodique simpliste et de ses fameux mélanges orchestre/synthé. Effectivement, comme le compositeur a l'habitude de le faire depuis de nombreuses années déjà, son score pour 'Tall Tale' est constitué d'un orchestre doublé par le synthé, une fameuse marque de fabrique du compositeur qui contribue à donner un 'son' tout à fait reconnaissable à sa musique. Si l'on pourra reprocher au compositeur d'écrire des musiques très simplistes et peu recherchées, personne ne pourra nier qu'Edelman possède un style qui lui est propre. 'Tall Tale' s'articule autour de deux thèmes forts, le premier thème, majestueux, noble et héroïque, étant associé aux héros légendaires du film (Pecos Bill, Paul Bunyan, John Henry, mais aussi le jeune Daniel Hackett). On ressent bien à l'écoute de ce thème principal (amplifié par des cordes majestueuses) le côté noble et héroïque de ces 'légendes de l'ouest' qui font rêver les enfants par la magie de ces mythes. Le deuxième thème est en opposition total avec ce très joli thème majestueux puisqu'il s'agit du sombre motif de 3 notes associé au grand méchant du film, J.P. Stiles. Ce motif menaçant repose surtout sur le rythme (percussions avec cuivres graves martelés comme Edelman le fait souvent dans ses compositions plus sombres) tout en évoquant de manière très franche le côté menaçant de ce personnage. En exposant ainsi très rapidement sa thématique, Edelman va s'attacher à suivre les aventures de Daniel et de ses compagnons héroïques dans l'Ouest américain.

La séquence où Daniel court se cacher dans la barque est plus lyrique, évoquant la tristesse du personnage (son père a été blessé, sa terre est menacée), tandis que la séquence du concours avec John Henry est accompagné par une musique plus enjouée et rythmée, marqué par quelques guitares/banjos plus discrets. Si le film se passe dans l'Ouest américain, il est amusant de constater à quel point Edelman a très peu retranscrit le côté western dans sa musique, si ce n'est à travers quelques très discrètes guitares. A noter une variante plus héroïque du thème principal pour la première apparition de Pecos Bill dans le film, lors de la scène où il règle son compte aux deux bandits du désert. Edelman nous propose alors une reprise enjouée de ce thème sous la forme d'une chevauchée héroïque comme il se doit. Tout le reste de la partition oscillera ainsi entre différentes ambiances, sombres et menaçantes pour J.P. Stiles (ce motif de 3 notes devient assez vite envoûtant au bout d'un moment, il suggère très clairement cette ambiance menace quasiment omniprésente tout au long de cette aventure), héroïque et noble pour les héros de l'histoire et par moment plus tendre et intime (scène où Daniel parle de son père avec John Henry lors de la traversée d'un lac). On trouvera même quelques petits passages plus légers comme c'est le cas lors de la première apparition des deux bandits du déserts au début du film, séquence accompagné par des pizz sautillants plus dans le style comédie du compositeur.

Action, aventure, émotion, tout est là pour faire de 'Tall Tale' un petit score sympathique, sans prétention, servi par un thème principal mémorable mais un peu trop répété tout au long du film. Si vous aimez le style orchestre/synthé du compositeur et ses grands thèmes simplistes et mémorables, 'Tall Tale' devrait vous satisfaire. Pas indispensable mais néanmoins très sympathique!


---Quentin Billard