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1-Main Title 2.42
2-The Opening 2.09 3-Kyle's Little Secret 1.02 4-Kyle Denial 2.29 5-Barbara Cadabara 1.58 6-Tommy Watch Kyle Think 1.49 7-Kyle For A While 2.43 8-Shelly Contrary 1.21 9-Shelly Spills The Beans 4.54 10-Michael Machismo 1.03 11-Tommy Turbulence 2.52 12-Barbara Blondage 3.02 13-Harry's Little Secret 4.00 14-Calamity Tom 1.24 15-Superficial Shelly 2.27 16-Tommy's Mistake 2.23 17-Tommy Trouble 2.37 18-Tommy and Mommy 5.51 19-Tommy Redeems Michael -Finale 6.22 Musique composée par: Don Davis Editeur: Prometheus Records PCD 156 Musique conduite par: Don Davis Monteur de la musique: Ellen Segal Assistant monteur: Brenda Heins Artwork and pictures (c) 2001 New Legend Media. All rights reserved. Note: **** |
THE UNSAID
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Don Davis
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Injustement passé inaperçu à sa sortie en salle, 'The Unsaid' (Sous le silence) évoque avec brio le conflit entre un psychiatre hanté par la mort de son fils et un jeune patient névrosé et psychotique qui lui rappelle son fils Kyle. Dans ce drame psychologique particulièrement tendu, Andy Garica campe le rôle du docteur Michael Hunter qui, après le suicide de son fils, décide de ne plus prendre de patient jusqu'au jour où son amie Barbara Wagner (Teri Polo) le convainc de s'occuper du cas de Thomas Caffey (Vincent Kartheiser), un jeune adolescent qui cache un terrible secret au fond de lui. Traumatisé par la mort de sa mère battue à mort par son père, le jeune Tommy s'est réfugié derrière une apparente sérénité trompeuse. Après moult hésitations, Michael va finalement s'intéresser à son cas et va découvrir que derrière son côté faussement calme, Tommy renferme un secret tragique qui le hante depuis sa jeunesse. Michael va avoir bien du mal à le soigner, la thérapie s'annonçant déjà particulièrement difficile, d'autant que le jeune adolescent est impulsif et peut parfois devenir très violent. Michael va devoir affronter en même temps les souvenirs douloureux de son fils qu'il n'a pas su aider et la ressemblance entre Thomas et son fils Kyle n'arrangera pas les choses. (cf. scène du gymnase avec la balle bleue) Tommy va commencer à se prendre d'affection pour Shelly (Linda Cardellini), la jeune fille de Michael avec qui il tentera de s'échapper mais en vain. Ne cherchez pas de grands messages dans 'The Unsaid'. Il s'agit d'un drame psychologique tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre, entre émotion et tension, le tout servi par l'excellente interprétation d'Andy Garcia et du jeune Vincent Kartheiser qui nous prouve ici ses dons d'acteur. A noter que la révélation finale est particulièrement choquante (âme sensible, s'abstenir!). Un très beau film qui ne mérite vraiment pas d'être passé aussi inaperçu!
Don Davis collabore déjà depuis quelques années avec le réalisateur Tom McLoughlin pour lequel il a écrit les musiques des téléfilms 'Murder Of Innocence' (1993), 'Leave Of Absence' (1994) et 'The Third Twin' (1997). Avec 'The Unsaid', McLoughlin sort du monde des téléfilms à petit budget et offre l'occasion à Don Davis de s'exprimer pleinement à travers un score symphonique poignant, lyrique et sombre à la fois. Il s'agit d'une partition sombre et mélancolique, loin du style atonal habituel du compositeur. Après avoir entendu des scores tels que 'The Matrix' ou 'House On Haunted Hill', on ne peut qu'être agréablement surpris par le changement de cap qu'opère Davis sur 'The Unsaid'. Si l'on retrouve de temps en temps son style orchestral sombre, c'est pour mieux passer le relais au lyrisme mélancolique de cette partition évoquant par moment le style intimiste d'un Thomas Newman, d'un James Horner ou d'un Alan Silvestri (un thème du score rappelle beaucoup celui de 'Cast Away'). 'The Unsaid' se base ainsi autour d'un thème principal poignant, confié à un piano avec quelques cordes chaleureuses et entendu dès le magnifique 'Main Title'. Mélancolique à souhait, ce thème évoque la tristesse et la souffrance de Michael après la mort de son fils et son conflit avec son nouveau jeune patient. Le film s'ouvre ainsi avec ce qui reste indiscutablement le plus beau thème que le compositeur ait écrit pour un film, bien loin de la fureur d'un 'Matrix' ou d'un 'Bound'. La partition se trouve traversé par ce thème qui hante l'esprit bien après l'écoute. Le reste de la partition repose finalement sur deux axes majeurs: une partie mélancolique et dramatique où Davis exprime un certain lyrisme mélancolique étonnant, et une partie plus sombre dans un style suspense/thriller, surtout dans la dernière partie du film. Avec le prologue et le suicide de Kyle, c'est la partie plus sombre que le compositeur nous dévoile avec une écriture sombre entre le piano (instrument intime par excellence) et les cordes, Davis nous faisant déjà ressentir ici le côté sombre et psychologique du film. La noirceur de la musique va même jusqu'à permettre à Davis de faire une brève allusion à son côté atonal torturé à la 'Matrix' lors de la séquence du cauchemar où Michael revoit la mort de son fils dans le garage. La mélancolie prend très vite le dessus lorsque Michael se souvient de son fils et commence à s'intéresser au cas de Tommy. Le thème principal revient sous quelques légères variantes (notamment au hautbois), Davis le joignant à un deuxième thème nostalgique et plein de regrets. Le piano reste l'instrument majeur de la partition, toujours soutenue par des cordes qui savent se faire discrètes dans les moments plus intimes pour laisser la place au piano. La séquence du gymnase est accompagné sur un ton plus sombre. Michael croit voir son fils Kyle lorsqu'il regarde Tommy jouer à la balle bleue qu'il utilisait lui aussi. Les cordes se veulent ici plus douloureuse et plus dissonante sans pour autant être agressive. Davis essaie de nous faire comprendre qu'il y a un malaise, d'un côté comme de l'autre. 'Michael and Barbara' reste l'un des plus beaux morceaux du score, lorsque Michael vient se confesser auprès de Barbara. Davis utilise son thème nostalgique suivi d'une très discrète reprise du thème principal au piano (à noter le thème proche de celui de 'Cast Away' de Silvestri à la fin du morceau). On sent une très nette progression dans ce score car plus l'histoire avance, plus la tension ne cesse de monter. La musique se veut de plus en plus sombre, de plus en plus tendue, et lorsqu'on apprend enfin la vérité, le drame se joue alors que Tommy va tenter de s'enfuir avec la fille de Michael vers la voie ferré, là où il a l'habitude de se rendre habituellement. On notera un morceau sinistre et torturé pour la séquence où Michael raconte ce qui est arrivé à son fils au cours d'une thérapie avec son ami Harry Quinlan. On notera la façon dont Davis fait inexorablement monter la tension à travers une écriture de cordes torturé et un piano obsédant, évoquant le drame et l'horreur du récit de Michael. C'est dans cette partie plus psychologique que l'on retrouve le style sombre habituel du compositeur débouchant sur un passage d'action comme pour la poursuite finale en voiture où Davis retrouve le style action de 'Bound' (même écriture de cuivres et de cordes notamment). 'Tommy Redeems Michael - Finale' est poignant et sombre à la fois, Davis nous proposant une montée orchestrale intense et dramatique lors de la tentative de suicide finale de Tommy, un passage où l'on retrouve une écriture de cordes proche du style dramatique habituel de James Horner (n'oublions pas que Don Davis fut orchestrateur pendant un temps pour James Horner). Après ce très beau 'Finale' assez intense, le générique de fin vient conclure le score en beauté avec une très belle reprise des différents thèmes du score mené par le magnifique thème principal de piano/cordes, un thème mélancolique qui, comme dit précédemment, hante votre esprit longtemps après l'écoute. Si vous ne connaissez que le Don Davis de 'The Matrix', 'House On Haunted Hill', 'Bound' ou 'Valentine', ruez-vous sur 'The Unsaid'! Vous y découvrirez une facette plus lyrique et plus émouvante du compositeur qui se trouve finalement être très à l'aise dans tous les genres (comédie avec 'Tiny Toons Adventure', aventure avec 'Warriors of Virtue', horreur/suspense/terreur dans 'House On Haunted Hill' ou 'Bound', etc.). Voilà un très grand score qui, à l'instar du film de Tom McLoughlin, est honteusement passé inaperçu alors qu'il mériterait pleinement d'être (re)découvert. Une très belle surprise avec un score de Don Davis particulièrement émouvant! ---Quentin Billard |