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1-Main Titles 1.26
2-John Brown Saves The Day 2.41 3-Experimental Foot 1.49 4-Scolex Approaches 3.53 5-Scolex Revealed 1.01 6-Penny Goes To The Hospital 0.45 7-The Operation 0.27 8-Scolex Becomes Claw 1.50 9-Waking Up As Gadget 1.10 10-Between Man & Machine 1.15 11-Scolex's Grand Plan 1.24 12-Gadget Suit Revealed 0.50 13-Fun In The Park 0.33 14-Meditation Exercise 1.07 15-New Car/Gadget Takes A Spin 2.39 16-Convict's Chase 1.55 17-Get My Tuxedo 0.57 18-John Brown's Daydream 1.01 19-Tango 2.11 20-Birth of Robo-Gadget 3.24 21-Heroic Mission 3.41 22-Stealing The Foot 1.24 23-Lights Out for Gadget 2.28 24-Searching for Gadget 0.25 25-Robo-Gadget Appears 1.01 26-Gadget Re-Born 2.03 27-Rocket Ride 3.13 28-Battle on the Bridge 2.03 29-Penny Sneaks In/ Gadget Battles Robo 2.41 30-Gadget Saves Brenda 4.14 31-The Kiss/Scolex Captured 1.18 32-Happy Ending 1.22 33-Swingin' Gadget 0.57 34-Gadget Theme Song 1.10 Musique composée par: John Debney Editeur: Edition promotionnelle Album produit par: John Debney Artwork and pictures (c) 1999 Disney. All rights reserved. Note: ***1/2 |
INSPECTOR GADGET
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by John Debney
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'Inspector Gadget' est un célèbre dessin animé que l'on ne présente plus. Né en 1983, cette production des studios DiC Entertainment relatait les exploits d'un inspecteur de police bionique, bourré de milliers de gadgets hilarants et un peu stupide sur les bords. 16 ans plus tard, voilà que les producteurs de chez Disney décident d'en racheter les droits pour produire un film basé sur l'histoire et les personnages du dessin animé. C'est Matthew Broderick qui interprète John Brown, un gardien de la sécurité qui rêve de devenir policier et de traquer les méchants, jusqu'au jour où il se retrouve gravement blessé à la suite d'une bataille contre un voleur de matériel cybernétique, Sanford Scolex (Rupert Everett) alias 'Dr.Mad' (ou 'Claw' en V.O.). Transformé en inspecteur de police bionique, Brown ressortira de l'hôpital complètement transformé. C'est ainsi que naît l'inspecteur Gadget, chargé d'épauler la police de la ville et de combattre le crime sous toutes ses formes. Seulement voilà, Gadget est un type un peu idiot, naïf et très simpliste dans ses idéaux, et il se fait très facilement berner. Equipé de sa nouvelle Gadgetomobile (qui parle comme un gros jeune de banlieue genre: "yo, ziva, dicave c'gros bouffon là-bas!"), Gadget traque le Dr.Mad et va tout faire pour venger la mort du père de Brenda Bradford (Joely Fisher), la fille de ses rêves.
'Inspector Gadget' rend plus ou moins bien hommage au dessin animé d'origine. Seulement voilà, le film est très lourd et, à moins d'aimer l'humour débile très premier degrés, 'Inspector Gadget' s'avèrera être particulièrement décevant. Ce qui fonctionnait bien dans le dessin animé passe difficilement dans un film, peut-être à cause des contraintes techniques qu'impose le support cinématographique et les acteurs réels. Dans un dessin animé, on peut tout se permettre (techniquement parlant), mais dans un film, les créateurs doivent savoir contourner les obstacles et trouver des solutions pour rendre leur spectacle crédible aux yeux du public. Hélas, le film tombe dans les images de synthèse passables et les plans ratés (le combat sur le pont et son ciel rajouté sur un écran bleu laisse fortement à désirer). Ceci étant dit, on appréciera certains touches d'humour du film comme les petites allusions cinématographiques à 'Godzilla', 'Peter Pan', 'Il Buono, il brutto, il cattivo', 'Mission: Impossible' et d'autres. A noter aussi une réplique amusante du Dr.Mad lorsqu'il sort à Gadget sur un ton amusé: "Je crains qu'on ait abusé des dessins animés du samedi matin", ou lorsque la Gadgetomobile proclame: "on est dans un film Disney là!". On regrettera le fait que Matthew Broderick ne ressemble pas vraiment à l'inspecteur Gadget du dessin animé. Il aurait fallu choisir quelqu'un d'autre avec un visage plus étiré et plus ressemblant. Broderick est néanmoins convaincant dans son rôle de policier bionique un peu nunuche. Rupert Everett est quant à lui excellant dans le rôle du gros méchant de service bien maniéré. Les acteurs se sont bien amusés sur ce film, et cela se sent. Reste que le film est assez insipide et se retrouve noyé sous une pluie de clichés et de situations débiles en tout genre, un peu saoulantes au bout d'une heure. Gags lourds, humour débile, situations grotesques, effets spéciaux pas vraiment crédibles, 'Inspector Gadget' n'a rien d'un chef d'oeuvre du genre et tendrait plus vers le navet tout juste idéal pour se divertir. Un film à réserver en priorité aux enfants de moins de 10 ans. John Debey a débuté sa carrière en composant pour l'émission TV 'Disneyland' dans les années 80. Par la suite, les producteurs de chez Disney ont refait appel à lui pour le téléfilm 'Still Note Quite Human' (1992) et le fameux 'Hocus Pocus' (1993), film qui a véritablement lancé la carrière de John Debney dans le cinéma. Après cela, il était donc normal que la production de 'Inspector Gadget' refasse appel à Debney. Ce dernier a écrit un score très réussi pour le film, une partition symphonique faisant appel à quelques effets électroniques bizarres et bourré de petites touches d'humour dans l'esprit du film. Evidemment, l'inspecteur Gadget ne serait rien sans le célèbre thème principal composé par Shuki Levy et Haim Saban pour le dessin animé de 1983. Debney nous propose ainsi une reprise particulièrement fraîche et amusante de ce thème dans le 'Main Titles'. Le générique entièrement animé par ordinateur est accompagné de cette reprise du thème à l'orchestre, avec quelques sons de synthés délirants (une sirène de police, des bruits mécaniques en tout genre, etc.) et une orchestration inventive. A noter ici l'utilisation de voix féminines assez kitsch qui chantent "Inspector Gadget" et 'Go, Gadget Go!" par-dessus le thème, une petite touche d'humour idéale pour débuter le film. On rentre dans le vif du sujet avec le rêve de John Brown dans 'John Brown Saves The Day'. Dans ce passage d'héroïsme pur, Debney en profite pour énoncer son nouveau thème principal, petit thème héroïque et cuivré dans la plus pure tradition du genre. Ce premier grand morceau orchestral annonce déjà le côté aventure de la partition de Debney. Energique à souhait, la musique de 'Inspector Gadget' va s'évertuer à retranscrire tout l'humour et l'action du film, avec, de temps en temps, quelques petites touches de fantaisie. Après son rêve héroïque, John Brow se réveille et parle à sa nièce, Penny (Michelle Trachtenberg). Debney accompagne cette scène de manière plutôt légère et paisible dans le style mickey-mousing. Le compositeur nous fait entendre ses premières variantes orchestrales sur le thème de Gadget, bien avant que l'aventure ne commence. Avec 'Experimental Foot', Debney nous introduit à des sonorités électroniques évoquant les projets du professeur Artemus Bradford (Rene Auberjonois) pour la première séquence du pied expérimental, les quelques touches d'électronique évoquant ici l'univers cybernétique de la scène. L'action commence alors avec 'Scolex Approaches', premier morceau nous introduisant à des bribes du thème de Scolex/Mad. Plus sombre et rythmé, le morceau repose sur des percussions électroniques entrecoupées de quelques élans orchestraux évoquant les exploits de John Brown, bien décidé à arrêter le mystérieux voleur. Debney se montre ici particulièrement inventif dans l'utilisation de percussions diverses et de quelques sons de synthé. L'orchestre fait la part belle ici aux cuivres, le compositeur allant même jusqu'à faire une citation ironique au célèbre thème de 'The Sea Hawk' de Korngold (un thème déjà cité par James Horner dans 'Casper'). La dernière partie du morceau, plus action, s'oriente vers le style orchestral d'un Danny Elfman tendance 'Beetlejuice'. Le thème de l'inspecteur Gadget commence à prendre une tournure plus énergique, Debney nous proposant quelques variantes intéressantes de ce thème, confronté au motif de piano de Scolex. 'Scolex Revealed' nous permet enfin d'entendre le thème de Scolex, confié à quelques cordes et un piano dont le classicisme maniéré n'est pas sans rappeler Rachmaninov. Evidemment, il s'agit ici d'une petite touche d'humour visant à retranscrire le côté stylé du personnage. Toujours énergique, la partition repart du plus belle après le sautillant 'Penny Goes To The Hospital' et l'amusant 'The Operation' (séquence de l'opération chirurgicale) où Debney reprend le thème de l'inspecteur Gadget comme dans son 'Main Title', avec les voix féminines. 'Scolex Becomes Claw' nous permet de réentendre le thème de Scolex joué ici par un violon évoquant une fois encore le classicisme maniéré de son thème, suivi de près de son petit motif de piano. Le morceau, teinté de petites touches d'humour, intervient lorsque Scolex se cherche un nouveau pseudonyme. 'Waking Up As Gadget' évoque ainsi la naissance de Gadget, Brown se réveillant sur son lit d'hôpital avec la fâcheuse impression d'être complètement transformé. Il s'agit probablement ici du morceau le plus délirant de tout le score. Debney utilise une panoplie de sons électroniques divers et de quelques traits instrumentaux inventifs afin de décrire le côté délirant de la scène. 'Between Man & Machine' est dans le même ordre d'idée, alors que Brenda commence à expliquer à Gadget toutes ses nouvelles possibilités et son rôle de policier cybernétique, une sorte de 'Robocop' version nunuche. Debney poursuit alors son exploration du thème du méchant avec 'Scolex's Grand Plan', s'ouvrant sur le motif de piano amplifié ici par l'orchestre. Le thème de Scolex est repris ici sur un ton assez fantaisiste, évoquant le côté à la fois espiègle et maniéré du personnage (à noter ici l'utilisation amusante de castagnettes sur un léger rythme de habanera). Gadget découvre son nouveau costume avec 'Gadget Suit Revealed'. Son thème reste toujours très présent, Debney l'utilisant abondamment tout au long du film. La découverte du costume se fait au son d'une brève marche héroïque sur le thème principal (celui de Debney), la scène débouchant sur l'amusant mais trop bref 'Fun In The Park' (séquence où Gadget balance de l'huîle bleue sur Brenda dans le parc). Debney utilise ici une reprise énergique et amusante du thème de Gadget sur un ton plutôt entraînant. Dans 'Meditation Exercise', Debney utilise quelques petites notes orientales (tambours, sitar, etc.) pour évoquer la séquence de la méditation, là où Gadget va apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs avec ce le nouveau morceau très fantaisiste du score (à noter une allusion ironique à la célèbre 'marche funèbre' de Chopin). Dans 'New Car/Gadget Takes A Spin', c'est la découverte de la Gadgetomobile. La voiture en fait alors voir de toutes les couleurs au pauvre Gadget, son thème étant alors accompagné par des percussions électroniques plus rythmées et quelques nouvelles touches d'humour. 'Convict's Chase' évoque avec énergie la poursuite contre les deux prisonniers, le thème de Gadget restant omniprésent tout au long du morceau. 'Tango' est quant à lui un petit tango amusant qu'a composé Debney pour la séquence où Scolex danse avec Brenda. Debney s'est amusé à transformer le thème de Scolex en petit air de tango (avec accordéon, castagnettes, etc.), le compositeur allant même jusqu'à confronter ce thème à celui de Gadget, là où on pourra même entendre une reprise amusante du thème à l'accordéon. 'Heroic Mission' évoque alors le courage et la détermination de Gadget, bien décidé à stopper les agissements du Dr.Mad. Dans un élan martial très cuivré, (avec une très brève allusion au thème de 'Back To The Future' de Silvestri à 0.44 secondes , et, si vous écoutez bien, une très microscopique allusion à ce qui semble être le thème de Dark Vador de John Williams à 0.52 secondes) Gadget s'élance pour retrouver Brenda et l'avertir du danger qu'elle court, ne sachant pas encore que Scolex/Mad est le tueur de son père. Le morceau alterne ainsi entre action et touches d'humour diverses. 'Stealing The Foot' permet à Debney de faire ici une petite allusion déguisée au célèbre thème de 'Mission: Impossible' de Lalo Schifrin alors que Gadget tente de voler le pied expérimental chez le Dr.Mad. 'Lights Out For Gadget' part une fois encore dans la fantaisie pure et dure lorsque Gadget s'est fait capturer par le Dr.Mad et que ce dernier s'apprête à le débrancher et à le jeter à la casse. 'Robo-Gadget Appears' prolonge l'humour ambiant du score avec une reprise amusante du thème de Gadget sous la forme d'une petite valse entendue au début du morceau, la pièce évoquant les méfaits du clone cybernétique de Gadget en train de ravager la ville à lui tout seul. 'Rocket Ride' permet alors à Debney de déployer l'artillerie lourde pour l'un des meilleurs morceaux d'action du score. Toujours très présent, le thème de Gadget évolue cette fois-ci sur une rythmique de percussions électroniques excitantes. Intense, le morceau évoque la confrontation contre Robo-Gadget, le morceau étant très clairement inspiré ici du style action d'Alan Silvestri, dont on reconnaît par moment certains tics d'écriture (notamment au niveau des cuivres ou des rythmes martelés). A noter ici la façon dont Debney s'amuse à confronter de temps en temps le thème de Gadget à celui de Scolex/Mad. La confrontation se poursuit dans un 'Battle On The Bridge' très énergique pour l'affrontement entre Gadget et Robo-Gadget sur le pont, le thème de Scolex étant une fois de plus confronté à celui de Gadget dans une série de variantes toujours assez inventives. On arrive enfin à la confrontation finale contre Scolex dans 'Gadget Saves Brenda' qui démarre avec une allusion amusante au début du thème de 'Superman' de John Williams. C'est là où Gadget prend son envol et utilise les hélices de son chapeau pour voler en direction du Q.G. de Scolex. Il s'agit ici du dernier grand morceau d'action du score, la séquence se finissant sur un 'The Kiss' plus romantique, suivi de 'Scolex Captured'. L'histoire trouve alors sa conclusion sur un 'Happy Ending' triomphant nous permettant de réentendre le thème principal sous sa forme héroïque. Debney nous fera alors entendre la reprise du 'Gadget Theme Song' ainsi que de l'amusante reprise jazzy du thème dans 'Swingin' Gadget' pour le générique de fin. Si vous appréciez les partitions d'aventure/action de Debney saupoudrées d'une bonne touche d'humour et de dérision (les petites allusions déguisées), le score de 'Inspector Gadget' devrait vous ravir, car, il s'agit sans aucun doute ici de sa partition la plus réussie dans le genre, suivie de très près de son score pour 'My Favorite Martian', dans un style fortement similaire. Bien sûr, on pourra reprocher comme à l'accoutumée le manque de personnalité de la composition de Debney. Il y a plusieurs passages qui rappellent Alan Silvestri, quelque chose qui s'avère même être encore plus frappant dans 'My Favorite Martian'. On trouvera aussi certains passages plus proche d'un Danny Elfman ou d'un James Horner. Bref, comme d'habitude, Debney applique les recettes en tant que bon artisan qui connaît son métier, mais manque un peu de dépasser ces recettes, ce qui lui aurait permi accoucher d'une partition plus personnelle. On pourra peut être aussi reprocher au compositeur d'avoir un peu trop utilisé le thème de Gadget tout au long du film. Ceci étant dit, on sent que Debney s'est particulièrement bien amusé en composant ce score. Nul ne pourra nier l'importance des touches d'humour qui font de cette BO une petite réussite dans le genre et une musique à la fois fantaisiste, entraînante et très divertissante. Il s'agit d'un des rares scores où le compositeur a su se montrer plus inventif qu'à l'accoutumée, et ce même si cette fantaisie aurait certainement pu être poussée encore plus loin. Voilà donc un bien bel effort de la part de John Debney, avec une BO qui vous est chaleureusement recommandée! ---Quentin Billard |