Disc 1

1-Home Alone (Main Title) 2.07
2-This Year's Wish 1.47*
3-We Overslept Again/
Holiday Flight 3.19**
4-Separate Vacations 1.58*
5-Arrival in New York 2.59**
6-The Thieves Return 3.28
7-Plaza Hotel 3.04**
8-Concierge 1.31**
9-Distant Goodnights
(Christmas Star) 2.05
10-A Day in The City 0.59*
11-Duncan's Toy Store 2.41**
12-Turtle Doves 1.29*
13-To The Plaza, Presto 3.27**
14-Race to the Room/
Hot Pursuit 4.08**
15-Haunted Brownstone 3.02
16-Appearance of the
Pigeon Lady 3.21
17-Christmas at Carnegie Hall
O Come, All Ye Faithful/
O Little Town of Bethlehem/
Silent Night 5.15

Disc 2

1-Christmas Star/
Preparing The Trap 4.22
2-Another Christmas in
the Trenches 2.33**
3-Running Through Town 1.16
4-Luring The Thieves 4.02*
5-Kevin's Booby Traps 7.23**
6-Down The Rope/
Into The Park 5.06
7-Reunion at Rockfeller Center/
It's Christmas 5.21**
8-Finale 2.00**
9-We Wish You a
Merry Christmas (Traditional) &
Merry Christmas,
Merry Christmas 2.51
10-End Title 1.32*

Bonus Tracks:

11-Holiday Flight (Alternate) 2.32*
12-Suite from 'Angels
with Filthy Souls II' 0.56*

Christmas Carols & Songs:

13-Somewhere in My Memory 3.57
14-Star of Bethlehem 3.32
15-Christmas Star 3.23
16-Merry Christmas,
Merry Christmas
(Orchestra) 2.23**

*Previously unreleased
**Contains previously
unreleased material.

Musique  composée par:

John Williams

Editeur:

Varèse Sarabande CD Club
VCL 1102 1014

Musique produite par:
John Williams
Edition Deluxe produite par:
Nick Redman
Producteur exécutif:
Robert Townson
Directeur du soundtrack pour
20th Century Fox:
Tom Cavanaugh
Monteur de la musique:
Ken Wannberg

"Somewhere in My Memory"
"Star of Bethlehem"
"Christmas Star"
"Merry Christmas,
Merry Christmas"
Musique de:
John Williams
Paroles de:
Leslie Bricusse
Arrangé et conduit par:
John Williams

Artwork and pictures (c) 1992 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Note: ***1/2
HOME ALONE 2: LOST IN NEW YORK
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Williams
'On prend les mêmes et on recommence'. Cet adage pourrait s'appliquer sans aucun doute à 'Home Alone 2', suite de la célèbre comédie de Chris Columbus qui explosa au box-office U.S. de 1990. On retrouve ainsi Macaulay Culkin dans le rôle du petit Kevin McCallister, personnage qui lui valut gloire et célébrité au début des années 90 (aujourd'hui, il se fait plus discret). Chris Columbus est toujours aux commandes, et l'on retrouve bien sûr l'hilarant duo de voleurs maladroits interprétés par Joe Pesci et Daniel Stern. L'histoire semble se répéter puisque, une fois encore, Kevin se retrouve seul le jour du départ pour les vacances de Noël en Floride. Fonçant comme des dératés pour attraper leur avion, les McCallister en oublient complètement Kevin, qui tente de les rattraper, mais en vain. Le jeune enfant, croyant avoir pris le bon avion pour la Floride, finit par découvrir qu'il a atterri à New-York. Pour Kevin, c'est le début d'une nouvelle aventure agitée dans cette grande ville, où son premier objectif sera de se rendre au Plaza Hotel, qu'il a entr'aperçu au cours d'une publicité à la télévision. Par chance, il s'est débrouillé pour emprunter la carte de crédit et l'argent de son père. Grâce à cela, il va se réserver une suite luxueuse et va mener une vie de pacha pendant quelques jours. Seulement voilà, deux évènements vont venir troubler son séjour improvisé à New-York: sa rencontre avec la mystérieuse 'vagabonde aux pigeons', et le retour de Harry et Marvin, les deux voleurs qui avaient tenté de s'en prendre à Kevin deux ans auparavant. En apprenant que ces derniers ont pour objectif de cambrioler un grand magasin de jouets (dont une partie des bénéfices iront à des enfants malades) la veille de Noël, Kevin décide d'organiser un nouveau plan pour leur jouer les mettre de nouveau hors d'état de nuire.

On ne peut pas dire que Columbus et son équipe se soient beaucoup foulés pour cette suite assez fade. L'histoire, les gags et les situations sont tous repris du premier opus. Autant dire qu'il s'agit ici d'un bête recyclage de formules qui fonctionnèrent deux auparavant mais qui ne semblent plus faire le même effet, ici. Certes, on retrouve toujours les pièges délirants de Kevin, les gags bien drôles (cf. le coup de l'homme à la mitraillette à la télé - idée repiquée du premier opus) et la petite morale de Noël sur la générosité, le respect et la compassion, mais tout cela sent très clairement la facilité à plein nez. Columbus et les producteurs du film espéraient ainsi que le public accrocherait à cette seconde aventure, et ce même si tout est entièrement repiqué du premier épisode. Ils ont probablement vu juste, mais on ne peut s'empêcher d'être déconcerté devant la fadeur d'une suite entièrement calquée sur le film précédent, car, comme chacun le sait, une copie ne vaudra jamais un original. C'est pour cela que l'on préfèrera sans aucun doute s'arrêter au premier 'Home Alone', bien plus intéressant en soi.

John Williams revient sur ce second épisode avec une partition similaire à son travail sur le premier opus. On retrouve toujours cette ambiance enjouée, cette magie de Noël, cette ambiance chaleureuse et ces thèmes mémorables. Problème: on aurait aimé entendre un peu plus de nouveauté. C'est tout là la difficulté des musiques pour des suites, où le compositeur est toujours guetté par le danger de se répéter. Hélas, 'Home Alone 2' n'échappe pas à la 'règle'. Le 'Main Title' nous permet ainsi de revenir dans un univers familier avec une reprise des différents thèmes du score. On retrouve ainsi le fameux thème principal pastichant le fameux 'Casse-noisette' de Tchaïkovski avec le motif de célesta et ses vents mystérieux. Le thème est suivi du thème de 'Noël' ('Somewhere in My Memory') et, pour finir, Williams nous propose de conclure cet excellent 'Main Title' avec un bref retour du thème des voleurs, confié ici à un tuba et une flûte. A noter l'utilisation de ces petits rythmes de tambourins qui évoquent de par leur sonorité l'ambiance musicale de Noël. Après un paisible 'This Year's Wish', on retrouve l'allusion à la 'danse russe' du 'Casse-noisette' de Tchaïkovski dans 'We Overslept/Holiday Flight', qui se trouve être une variante plus longue du 'Holiday Flight' de 'Home Alone'. Le morceau décrit une fois de plus l'agitation de la famille MacCallister le jour du départ en vacance. On sent ici tout le côté joyeux et exubérant de la partition de Williams, avec une musique orchestrale toujours très vivante, colorée et enjouée.

Kevin se retrouve de nouveau seul dans 'Separate Vacations' et son 'Arrival In New York' se fait au son de cuivres enjoués qui ne sont pas sans rappeler certains passages de 'An American In Paris' de Gershwin. Le côté enjoué de la pièce évoque la joie de Kevin, qui se retrouve à New York, une ville gigantesque qu'il a toujours voulu voir. A noter ici une très belle reprise joyeuse du thème de Noël, évoquant la satisfaction (provisoire) de Kevin pour sa nouvelle solitude, loin des tracas que lui causent sa famille. Et c'est le retour des deux voleurs dans 'The Thieves Return'. Williams réexpose le thème des voleurs, avec des combinaisons instrumentales (tuba-clarinette par exemple) évoquant la menace et la stupidité des deux voleurs. Kevin arrive au Plaza Hotel de New York et se commande une suite luxueuse avec la carte bancaire de son père. A noter l'utilisation d'un nouveau motif de violoncelles pour évoquer le personnage du concierge curieux de l'hôtel (Tim Curry) dans la pièce 'Concierge'.

Au fur et à mesure que Kevin prolonge son séjour luxueux au Plaza Hotel, l'enfant se sent de plus en plus seul et commence à regretter sa famille. Dans un plan très poétique du film, Kevin regarde une étoile sur un bâtiment en face de l'hôtel et songe à sa mère. C'est là qu'intervient le très beau 'Distant Goodnights (Christmas Star)', chanté par un choeur d'enfants sur des paroles de Leslie Bricusse, dans le style de 'Star of Bethlehem' et 'Somewhere in My Memory'. 'Duncan's Toy Store' réaffirme quant à lui le côté enjoué de la partition en décrivant la séquence où Kevin se rend au magasin de jouet où il y fait la connaissance du marchand philanthrope. A noter que le thème des voleurs est toujours présent, évoquant le fait que les deux compères préparent un nouveau coup. Basé sur un petit rythme de tambourin, le morceau prend une tournure plus joyeuse avec des cuivres majestueux, des cordes et des vents enjoués pour la description du faste et de la vivacité du magasin de jouet. La tendresse de Noël est à nouveau évoqué dans 'Turtle Doves' et, c'est avec 'To The Plaza, Presto' que Williams nous délivre l'un de ses premiers morceaux d'action du score pour la scène où les deux bandits poursuivent Kevin jusqu'à l'hôtel. L'efficacité orchestrale de 'To The Plaza, Presto' et ses développements thématiques (ici, le thème des deux voleurs) nous rappelle à quel point John Williams est décidément un maître de l'écriture symphonique. On retrouve cette ambiance dans l'amusant 'Race To The Room/Hot Pursuit'.

A noter un 'Haunted Brownstone' qui se détache manifestement du lot par son ambiance fantomatique évoquant les ruelles sinistres et macabres de la ville, la nuit, là où se ballade seul Kevin. La musique, d'abord sombre, se fait plus douce dans 'Appearance of The Pigeon Lady', lorsque Kevin découvre que la mystérieuse dame aux pigeons est absolument inoffensive (très jolie reprise du thème de Noël). C'est là où l'on passe à la dernière grosse partie du film, la préparation des pièges pour les deux voleurs. Après une nouvelle reprise vocale de 'Christmas Star' chanté par un choeur d'enfants, Kevin se lance dans son excitant plan d'attaque, Williams se contentant de reprendre le thème des pièges de 'Setting The Trap' du premier 'Home Alone', toujours accompagné d'une batterie qui rythme le morceau de manière assez amusante. Après l'agité 'Another Christmas in The Trenches', c'est le début de la contre-attaque avec 'Running Through Town', nouvelle poursuite entre Kevin et les deux voleurs. A noter ici l'utilisation d'un nouveau motif de poursuite, qui passe d'un instrument à l'autre avec la vivacité d'écriture chère au compositeur, qui en profite au passage pour confronter ensemble le thème des voleurs et celui de Kevin, alias le thème de Noël. C'est le début de la longue séquence des pièges avec un 'Luring The Thieves' d'ambiance mickey-mousing, évoquant la malice et l'espièglerie de Kevin, qui prend un malin plaisir à maltraiter ses deux agresseurs. Plus proche d'une musique de cartoon, cette longue série de 'gags en musique' met l'accent sur des vents et des pizzicati sautillants, des cuivres fanfarons et des cordes agitées. Le compositeur semble d'ailleurs avoir pris beaucoup de plaisir à illustrer cette séquence en musique (dans une interview récente, il avouait s'être amusé comme un gosse en voyant ce film la première fois).

Ces 'gags en musique' se prolongent dans un 'Kevin's Booby Taps' toujours très mickey-mousing, parfaitement synchronisé avec les nombreux gags de cette hilarante séquence des pièges (à noter qu'il s'agit ici de la pièce la plus longue de tout le score du film). La poursuite s'intensifie dans 'Down The Rope/Into The Park', où l'on retrouve une fois de plus le thème des voleurs, musicalement 'maltraité' afin d'exprimer les déboires des deux compères, décidément bien idiots. Le thème de Kevin/Noël revient finalement dans le paisible 'Reunion at Rockfeller Center/It's Christmas', repris au célesta et se concluant sur une très belle reprise orchestrale du thème. 'Finale' nous propose une conclusion heureuse avec le thème de 'Somewhere in My Memory', suivi d'une superbe reprise chorale du thème enjoué entendu dans 'Duncan's Toy Store', 'Merry Christmas, Merry Christmas', aboutissant au 'End Titles'. A noter que, pour finir, l'album nous propose quelques pistes bonus intéressantes, et plus particulièrement une version alternée de 'Holiday Flight', et intéressant à bien des égards puisqu'il nous permet de retrouver un John Williams jazzy, que l'on n'avait plus trop entendu depuis la fin des années 60.

Bilan positif pour ce score sympathique dont le principal défaut reste quand même un certain manque de nouveauté par rapport au premier épisode. On aurait ainsi aimé entendre des thèmes plus originaux, plus percutants. Comme d'habitude, le danger de mettre en musique une suite est de se répéter, au risque de lasser l'auditeur qui, sans surprise, redécouvre ce qu'il a déjà entendu quelques années auparavant. Evidemment, à ce niveau là, on préfèrera la musique du premier opus de 1990. Malgré tout, 'Home Alone 2' est une partition de qualité, honnête et fraîche, qui nous rappelle à quel point John Williams est un génie de la musique symphonique, les deux épisodes des 'Home Alone' ayant permit au compositeur de rendre un hommage vibrant à la magie de Noël et aux rêves d'enfants. Entre aventure, tendresse et humour, 'Home Alone 2' a quand même de quoi ravir les fans du premier opus, et tout ceux qui apprécient les travaux orchestraux de John Williams!


---Quentin Billard