tr> |
Musique composée par: James Horner Editeur: Réalisateur: Roger Spottiswoode Genre: Aventure Avec: Robert Duvall, Treat Williams, Kathryn Harrold. (c) 1981 PolyGram Filmed Entertainment. Note: *** |
THE PURSUIT OF D.B. COOPER
|
|
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
|
|
Music composed by James Horner
|
|
'The Pursuit of D.B. Cooper' ('200000 dollars en cavale'. Attention, la vidéo française du film s'appelle parfois 'Poursuite' et 'Pursuit' pour certaines vidéos U.S.) est le deuxième film de Roger Spottiswoode, plus connu pour des films tels que 'Under Fire', 'Shoot To Kill', 'Air America' ou 'Tomorrow Never Dies'. Avec 'The Pursuit of D.B. Cooper', Spottiswoode s'est inspiré d'un fait divers authentique afin de nous délivrer un bon film d'aventure à l'ancienne. Le 24 novembre 1971, un individu nommé Dan Cooper s'introduisit à bord d'un avion de la Northwest Orient Airlines, s'empara de l'appareil et demanda une rançon de 200000 dollars qu'il obtiendra par la suite. Une fois ses exigences satisfaites, le fameux 'D.B'. Cooper sauta en parachute et disparut dans une forêt. On ne le revit plus jamais. Le spectaculaire hold-up de D.B. Cooper est considéré comme l'un des crimes les plus énigmatiques de toute l'histoire du 20ème siècle, puisque la police n'a jamais réussi à retrouver la trace de ce voleur qui bluffa tout le monde. En 1981, Roger Spottiswoode nous livra sa propre version de l'histoire de D.B. Cooper sous la forme d'un petit film d'aventure dans lequel on assiste à la poursuite de D.B. Cooper alias Meade (Treat Williams) et de Gruen (Robert Duvall), un agent d'une compagnie d'assurance qui s'est juré de lui mettre la main dessus. La poursuite s'intensifie avec l'entrée d'un nouveau personnage nommé Remson (Paul Gleason), un ancien ami de Meade qui semble être lui aussi particulièrement intéressé par l'argent volé par D.B. Cooper. La traque se déroulera dans une bonne partie du sud des Etats-Unis, jusqu'en Arizona. Spottiswoode est parti d'un authentique fait divers mais n'a pas voulu se prendre au sérieux, le film se déroulant sous la forme d'un petit road-movie à l'ambiance country et parfois humoristique. Pourtant, malgré la présence d'excellents acteurs tels que Robert Duvall, Treat Williams ou Kathryn Harrold, le film ne parvient pas à s'imposer, le problème provenant essentiellement d'une mise en scène fade et d'un rythme un peu mou. En clair, on finit par s'ennuyer quelque peu, même avec des beaux décors et quelques scènes sympathiques comme la poursuite en avion à la fin du film. Bref, un film un peu 'vieillot' tombé dans les oubliettes et que tout le monde semble avoir oublié depuis très longtemps.
Encore inconnu à l'époque, James Horner composa un score entraînant et enjoué pour 'The Pursuit of D.B. Cooper', lui qui débuta avec des musiques d'horreur/science-fiction pour des films tels que 'Up From The Depths', 'Humanoids From The Deep', 'Wolfen', 'Deadly Blessing' ou 'Battle Beyond The Stars' (des films quasiment oubliés aujourd'hui). Le score de 'The Pursuit of D.B. Cooper' est carrément anecdotique dans la carrière d'Horner, néanmoins, il confirme le fait que le musicien avait décidément de la suite dans les idées à l'aube de sa carrière dans la musique de film hollywoodienne. Sa partition utilise un orchestre (cordes, vents et cuivres principalement) avec un attirail de batterie, guitare basse, guitares, banjo, harmonica, fiddle, guimbarde, etc. Le score alterne entre pièces orchestrales plutôt mystérieuses et rythmées et morceaux country surprenant pour ce jeune musicien au style atonal/classique à ses débuts. Horner aborde la musique country dans 'The Pursuit of D.B. Cooper' avec un ton très 'americana' que l'on retrouvera plus tard dans 'The Journey of Natty Gann'. Ce choix musical est plus qu'évident étant donné que la majeure partie du film se déroule dans des paysages de l'Amérique sauvage (Wyoming, Arizona, etc.). Horner a ainsi voulu donner un côté 'cow-boy' au personnage de D.B. Cooper en l'affublant d'une musique country traditionnelle interprété par l'harmonica, la batterie, la guimbarde, les guitares, le banjo, le fiddle, etc. L'ouverture du film se fait au son d'une pièce orchestrale plus 'eighties', avec une rythmique de batterie à la 'James Bond' et un orchestre plutôt rythmé et mystérieux à la fois. Horner évoque les exploits de D.B. Cooper pour la séquence du saut en parachute au début du film, ce qui permet même au compositeur de nous faire entendre un très bref passage héroïque lors de l'atterrissage du bandit dans la forêt. Un petit thème d'harmonica plutôt léger vient donner un côté cool au personnage de D.B. Cooper, lorsque ce dernier se balade tranquillement dans la forêt, en se faisant passer pour un chasseur. Les quelques rares pièces orchestrales se font plutôt brèves dans cette première partie du film, la seconde étant nettement plus intéressante et entraînante. C'est là où le score d'Horner prend une dimension plus humoristique, conférant un côté 'comédie' au film tout en accentuant l'aspect 'road-movie'. La musique country devient alors prédominante (cf. la chanson 'Shine' de Waylon Jennings), en dehors de quelques passages plutôt kitsch, genre musiques d'aventure des années 70 (cuivres, batterie pop, synthé kitsch, guitares, etc.) comme c'est le cas pour la séquence de la poursuite en voiture/avion à la fin du film. Horner ne prend rien de tout cela au sérieux (comme le réalisateur lui-même d'ailleurs) et continue dans ce sens puisque la séquence où l'avion de Meade enfonce l'une de ses roues dans le toit de la voiture de Gruen est accompagné par une étonnante musique de cirque avec fanfare, xylophone, etc. La musique semble alors tourner le film en dérision en conférant au film une certaine bonne humeur, un côté agréable, détendu. La musique country accompagne une bonne partie de la seconde partie du film (poursuite entre Gruen et Meade sur la route) avec une certaine énergie typique du jeune James Horner du début des années 80. Au final, il n'y a rien de véritablement indispensable dans le score de 'The Pursuit of D.B. Cooper', sauf si vous êtes un fan pur et dur du compositeur. Mais il s'agit néanmoins de ce genre de musique de jeunesse un peu rafraîchissante, que l'on apprécie de redécouvrir de temps en temps, histoire de se souvenir des débuts du compositeur! ---Quentin Billard |