1-Worm Lounge #1
(Worms In Black) 5.20
2-Logo 0.22
3-Titles 5.01
4-Big Jeff 2.25
5-Headquarters 1.52
6-Chop-Chop 2.00
7-Heart Thump 1.51
8-Customs 0.51
9-Hunting For K 1.40
10-J Nabbed/K's Back 2.20
11-The Real Story 1.41
12-Sleuthing 2.20
13-The Defense Begins 2.47
14-The Chase 3.22
15-The Light 5.43
16-The Finale 0.18
17-Worm Lounge #2 3.08
18-Titles Revisited 2.56
19-I Will Survive 3.02*
20-Black Suits Comin'
(Nod Ya Head) 4.20**

*Interprété par Tim Blaney
aka 'Frank The Pug'
Ecrit par Dino Fekaris,
Frederick J.Perren
**Interprété par Will Smith
Introducing Trâ-Knox
Ecrit par Will Smith, Mark Sparks,
Ron Feemster, Lennie Bennett,
Lance Bennett, LeMar Bennett.

Musique  composée par:

Danny Elfman

Editeur:

Columbia/Sony Music Soundtrax
508223 2

Produit par:
Danny Elfman
Monteur de la musique:
Bill Abbott
Assistant monteur:
Denise Okimoto
Préparation de la musique:
Julian Bratolyubov
Préparations de la
musique additionnelle:
Ron Vermillion
Superviseur de la musique pour
Columbia Pictures:
Pilar McCurry
Chargé de la musique pour
Columbia Pictures:
Lia Vollack

"I Will Survive"
Produit par:
Oji For Adwin Productions

"Black Suits Comin'
(Nod Ya Head)
Produit par:
Mark Sparks for
Da Fabulous Beatbrokas, Inc.
Rob Chiarelli for
Final Mix, Inc, & Will Smith

Production additionnelle de:
Ron Feemster for
Da Fabulous Beatbrokas, Inc.

Artwork and pictures (c) 2002 Columbia Pictures Industries, Inc. All rights reserved.

Note: **
MEN IN BLACK II (MIIB)
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Danny Elfman
Les hommes en noir sont de retour dans une aventure encore plus débile que la précédente! Barry Sonnenfeld, toujours aussi porté sur l'humour bien gras et les trucs pour public moyen, nous a concocté un nouvel épisode dans lequel l'agent J (Will Smith) doit faire de nouveau équipe avec l'agent K (Tommy Lee Jones) à qui il a effacé la mémoire à la fin du premier opus pour combattre ensemble la menace d'une dangereuse extra-terrestre à l'apparence humaine nommée Serleena (Lara Flynn Boyle), à la recherche de la mystérieuse 'lumière' de la planète Zartha qui se trouve sur terre et que l'extra-terrestre compte bien utiliser pour anéantir notre monde. Après la mort d'un patron de restaurant extra-terrestre, J découvre les projets diaboliques de Serleena. Selon Zed (Rip Torn), le patron des Men In Black, seul K sait où se trouve le mystérieux objet convoité par l'alien. J n'a plus le choix: il doit aller chercher K, qui travaille désormais dans un bureau de poste, afin de lui faire retrouver la mémoire pour qu'ensemble, les deux grands agents des Men In Black sauvent encore une fois le monde. Au même moment, J commence à développer une romance avec la jolie Laura Vasquez (Rosario Dawson), une employée du restaurant qui a assisté à la mort de son patron, dont elle ne soupçonnait même pas l'identité extra-terrestre.

"Toujours plus gros, toujours plus lourd!". Telle pourrait-être la devise de 'Men In Black II' qui, malgré ses nombreuses blagues et clins d'oeil en tout genre (Michael Jackson dans le rôle d'un alien, une allusion ironique à Steven Spielberg, producteur du film, une brève apparition du réalisateur lui-même et de l'un des spécialistes des effets spéciaux du film, Rick Backer, etc.), ne parvient pas à nous convaincre pleinement, et ce à l'instar du premier opus dont on se demande toujours pourquoi il a put connaître un tel succès. En regardant 'Men In Black II', vous pourrez laissez votre cerveau au vestiaire, vous n'en aurez pas besoin. Entre blagues à deux balles, un Will Smith qui se la joue comme d'habitude, des effets spéciaux un peu 'gros' (cf. séquence du gigantesque vers 'métrophage' au début du film), des aliens bizarres (genre celui que J qui affronte vers la fin, avec une espèce de soucoupe volante à la place du corps et une tête humaine hideuse) et un chien qui parle toujours comme un gros lourdaud, 'Men In Black II' a de quoi stimuler vos zygomatiques mais aussi vous ennuyer sérieusement si vous n'étiez déjà pas fan du premier épisode. Ici, ne vous attendez pas à des changements majeurs. On prend les mêmes et on recommence, avec, cerise sur le gâteau, une jolie Lara Flynn Boyle dans le rôle de la méchante sexy qui joue de ses formes généreuses pour arriver à ses fins. Au final? Un gros navet divertissant mais complètement stupide et, franchement, pas du tout indispensable!

Danny Elfman reprend du service pour un second opus sans surprise, dans lequel le compositeur réutilise son matériau d'origine et nous le ressort à la sauce typiquement Elfmanienne: orchestre agité et massif, choeur féminin, guitare, rythmiques diverses (batterie, basse, tambours, etc.) héritées de 'Mission: Impossible', etc. Qu'il y a t'il de nouveau vous me demanderez-vous? Et bien, c'est justement là que le bât blesse puisque de la nouveauté, il n'y en a vraiment pas! Dès l'introduction de 'Logo' et 'Titles' (générique de début du film), on a l'impression de revenir en 1997 à l'époque du premier 'Men In Black'. Il semblerait que ce soit une stratégie volontaire du compositeur, qui a ainsi cherché à prolonger son travail du premier opus afin d'aboutir à une partition plus maîtrisée et aboutie, mais la déception est pourtant néanmoins présente, tant on a connu un Elfman bien plus inspiré. 'Titles' nous dévoile rapidement le ton du score avec orchestre, guitare basse, rythmique pop et le thème des Men In Black, facilement reconnaissable avec son motif de 8 notes développé par des cordes sur une rythmique de batterie évoquant les deux agents héros du film. A noter l'utilisation du choeur féminin évoquant l'espace et les extra-terrestres, et ce tout au long du film. On notera malgré tout une petite touche de fantaisie avec la métamorphose de Serleena, accompagnée par le choeur de femmes et quelques discrètes touches jazzy malicieuses, et qui précède une petite pièce plus mignonnette et faussement naïve (tendance mickey-mousing) lors de l'apparition de la minuscule Serleena dans son apparence d'origine. En dehors de ces quelques petites touches d'humour, rien à signaler côté originalité!

'Big Jeff' nous dévoile le premier morceau d'action du score pour la poursuite avec Jeff le vers métrophage au début du film. On notera ici l'utilisation typiquement 'Elfmanienne' des trompettes 'speedées' avec les percussions habituelles à la 'Mission: Impossible'. Comme d'habitude, Elfman apporte une énergie considérable aux images, et ce malgré un manque cruel d'originalité dans sa partition. 'Headquarters' est du même genre, avec ses rythmiques discrètes, ses cuivres rythmés et sa guitare basse (séquence du Q.G. des Men In Black, évoquant l'agitation, où tout le monde vaque à ses occupations). On regrettera le côté souvent plus ennuyeux et trop atmosphérique de passages plus mystérieux tels que 'Chop-Chop' ou un 'Heart Thump' plus intime. Le thème principal reste quand à lui très présent, bien plus présent que dans le premier opus. Elfman le développe ainsi dans 'Customs' où il passe d'un instrument à l'autre (bassons, cordes, etc.), renforçant ainsi l'identité musicale de la partition, comme dans 'Hunting For K' ou 'Sleuthing'.

La dernière partie du score est essentiellement dominée par des morceaux d'action typiques du compositeur tels que l'agité 'The Defense Begins' où Elfman développe de nouveau le thème principal (scène où J affronte l'un des sbires de Serleena), tout comme dans l'excitant 'The Chase' avec la poursuite finale entre les MIB et Serleena. Les diverses sonorités instrumentales ainsi que l'utilisation des petites percussions nous donnent parfois l'impression que le compositeur a tenu à revisiter son style de 'Mission: Impossible', probablement l'un des scores qui se rapproche le plus par moment du style de 'Men In Black II'. 'The Light' et 'The Finale' concluent le film sur une touche grandiose avec un choeur féminin plus lumineux (découverte de la lumière de Zartha, séparations larmoyantes à la limite du mélo basique, etc.) et un orchestre majestueux. A noter, en guise de bonus, deux 'Worm Lounge' écrit pour la séquence chez les phasmes aliens potes de J. Après avoir exploré le mambo dans 'Flubber', Elfman s'attaque désormais au lounge kitsch dans 'Worm Lounge', sous-utilisé dans le film mais néanmoins présent. A vrai dire, il s'agit probablement de la seule véritable surprise du score (sans compter le 'Titles Revisited' remixé, entendu à la fin du générique de fin), et même si cela ne sauve pas le score d'une certaine redondance par rapport au premier 'Men In Black', c'est déjà ça de gagné!

Vous l'aurez donc compris, 'Men In Black II' sent un peu la routine pour un Danny Elfman que l'on a connu en meilleure forme. Si le compositeur est resté fidèle à son style post-'Dolores Claiborne' dans ses partitions les plus récentes, force est de constater qu'il aime bien revenir de temps à autres à un style plus familier mais toujours un peu trop conventionnel par rapport à tout ce que le compositeur a put écrire à la fin des années 80 et au début des années 90. Bilan plus que mitigé donc, pour un score à réserver en priorité aux inconditionnels du compositeur (qui ne prend plus beaucoup de risques depuis pas mal de temps, hélas), les autres risquant forts d'être déçus par le côté peu original et redondant de cette partition par rapport au premier 'Men In Black'. Une déception!


---Quentin Billard