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1-Heist 6.02
2-Elisabeth 4.40 3-Kidnapped 4.28 4-A Body 1.37 5-Hart Island 3.38 6-Subway 4.06 7-Mishka 3.13 8-A Family 3.24 Musique composée par: Mark Isham/Graeme Revell Editeur: Varèse Sarabande VSD-6291 Produit par: Mark Isham Musique additionnelle: Graeme Revell Producteur exécutif: Robert Townson Monteur de la musique: Tom Carlson Préparation de la musique: Janice Hayen American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 2001 Regency Entertainment (USA), Inc. in The U.S. & Canada, DSAW Film Parnters L.P. in the reste of the world. All rights reserved. Note: ** |
DON'T SAY A WORD
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Mark Isham/Graeme Revell
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La routine, encore et toujours la routine! 'Don't Say a Word' (Pas un mot), nouveau thriller de Gary Fleder, reprend toutes les formules habituelles du genre sans aucune once d'originalité. Tout commence après le hold-up organisé par un certain Patrick Koster (Sean Bean). Koster se fait doubler par son associé, qui en profite pour lui dérober subtilement le précieux bijou avant de disparaître avec. 10 ans plus tard, un psychiatre du nom de Nathan R.Conrad (Michael Douglas) et sa femme Aggie (Famke Janssen) sont sous le choc le jour où un mystérieux individu leur apprend que leur petite fille de 8 ans, Jessie (Skye McCole Bartusiak), a été kidnappée. Le ravisseur n'est autre que Koster, qui est prêt à tout pour retrouver le bijou qu'il a perdu il y a plus de 10 ans après le hold-up de la banque. Koster va manipuler Conrad et l'obliger à se rendre à l'hôpital psychiatrique pour s'occuper du cas d'une jeune fille catatonique nommée Elisabeth Burrows (Brittany Murphy). Elisabeth est un cas extrême, qui vit recluse sur elle-même et cache un passé violent et douloureux. Koster exige que Conrad fasse parler la jeune fille afin qu'elle lui livre un mystérieux code à 6 chiffres qui lui permettra d'accéder à l'endroit où se cache le bijou que lui a dérobé son second, qui n'est autre que le père d'Elisabeth. Conrad n'a que 8 heures pour accomplir l'impossible. Commence alors une terrible course contre la montre.
'Don't Say a Word' reprend une fois encore l'intrigue du kidnapping (personne ne pourra s'empêcher de comparer le film de Gary Felder avec l'incontournable 'Ransom' de Ron Howard), sauf que cette fois-ci, le ravisseur n'exige pas une rançon mais va manipuler le héros qui va devoir le satisfaire s'il veut revoir sa fille vivante. 'Don't Say a Word' est encore un de ces thrillers hollywoodiens routiniers qui accumule de manière impressionnante tous les poncifs du genre sans jamais réussi à les dépasser. On a ainsi le héros très gentil qui vit paisiblement en couple avec une jolie femme (il a tout de même le double de son âge, mais que voulez-vous, c'est Michael Douglas!) et une jolie fille, on a le gros méchant de service très méchant et sans coeur (excellent Sean Bean), on a l'inspectrice qui suit l'enquête et arrive toujours trop tard sauf à la fin du film (comme par hasard), sans oublier toute la galerie de personnages secondaires comme le Dr. Louis Sachs (Oliver Platt), personnage inutile qui n'apporte rien à l'intrigue et qui finit par 'disparaître' au cours de la seconde partie du film. Mention spéciale à la jeune Brittany Murphy, aperçue auparavant dans des films tels que 'Girl, Interrupted', 'Phoenix', 'Zack & Reba', etc. Si vous aimez les thrillers qui tiennent en haleine jusqu'au bout, vous devriez apprécier 'Don't Say a Word'. Quant aux autres qui en ont jusque là des thrillers noyés dans les stéréotypes hollywoodiens de bas étages (le héros est un psychiatrique paisible et sans histoire, mais du jour au lendemain, il devient un vrai héros de film d'action?), 'Don't Say a Word' s'avèrera être une bonne daube de plus à rajouter dans la liste des navets sans inspiration qu'Hollywood nous fournit régulièrement. Mark Isham avait déjà collaboré auparavant avec Gary Fleder sur l'excellent 'Kiss The Girls' (Le collectionneur), pour lequel Isham avait composé l'un de ses meilleurs scores thriller. Hélas, on ne pourra pas autant se réjouir de la nouvelle partition thriller de Mark Isham pour 'Don't Say a Word', car si le film manque très sérieusement d'originalité et d'inspiration, il en est de même pour la musique d'Isham. Son score colle très bien à l'atmosphère glauque du film, mais le problème vient surtout du caractère fade et du manque d'inspiration de la musique d'Isham, très éloignée ici de la férocité et de l'impact visuel des morceaux d'action/suspense de 'Kiss The Girls'. Passé le très cool et surchauffé 'Heist' composé par Graeme Revell pour la séquence du hold-up au début du film (le morceau n'est pas sans rappeler l'introduction de Hans Zimmer pour 'Mission: Impossible 2' de John Woo), dans un style rock à la Media-Ventures (batterie, synthé, guitares électriques, etc.), le reste du score plonge dans de l'atmosphérique bateau et sans originalité, déjà entendu 36000 fois dans ce style de film (il est quand même assez incroyable que l'album du score ne crédite nulle part le fait que 'Heist' est de Graeme Revell et non de Mark Isham! Si l'on en croit le générique de fin du film, 'Heist' est bien de Revell et non d'Isham). On sait à quel point Isham affectionne ce style d'ambiance sombre et lente, mais ici, on s'ennuie presque à l'écoute de la musique, même dans le film. 'Elisabeth' pose le ton du score avec un orchestre sombre agrémenté de nombreuses touches électroniques qui renforcent le côté atmosphérique et sombre de la musique. Le piano est aussi utilisée pour suggérer le suspense, le mystère ou la tension, au même titre que la trompette en sourdine, une marque de fabrique du compositeur qui est à l'origine trompettiste de jazz. Isham installe une ambiance de tension et de danger qui ne va pas se relâcher jusqu'au final. 'Kidnapped' évoque ainsi la séquence du kidnapping avec des cordes sombres et des synthés atmosphériques à la 'Kiss The Girls', programmés ici par un vétéran de l'électronique, Jeff Beal (aussi crédité dans l'album du CD de manière assez ironique comme 'Massive Assistance'). On respire un peu au cours de 'A Body' qui dévoile un côté plus dramatique avec les cordes, le piano et la trompette en sourdine lorsque la police découvre un corps flottant sur l'eau près d'un port, et on repart de plus belle dans l'action et le suspense avec 'Hart Island', dans lequel Isham évoque la détermination de Conrad à retrouver sa fille (scène où il se rend avec Elisabeth à Hart Island). La tension et le suspense sont toujours aussi présents, mais on regrettera le manque de thématique du score, qui, du coup, manque cruellement de relief et tombe dans le répétitif. C'est au cours de la séquence du métro (Elisabeth tente de se souvenir de la mort de son père dans le métro) que la tension monte encore d'un cran ('Subway'), Isham mettant ici l'accent sur les percussions électroniques et l'orchestre, sans oublier la présence d'un choeur sombre dans 'Mishka', un élément intéressant mais qui aurait certainement gagné à être mieux utilisé et plus approfondi dans tout l'ensemble du score. 'A Family' nous permet de retrouver le calme et la paix avec un mélange cordes/vents/piano serein, où le choeur réapparaît une dernière fois pour l'inévitable happy-end typiquement hollywoodien et banal à souhait. Mark Isham ne s'est pas trop foulé ici et nous propose le lot habituel de plages atmosphériques avec suspense et un peu d'action, le tout enrobé dans son traditionnel style atmosphérique que les fans du jazzman apprécieront certainement. Reste que 'Don't Say a Word' est bien en dessous des possibilités du compositeur, qui nous laisse ici un peu sur notre faim, et ce même si la musique colle bien au film, sans plus. On s'attendait à un nouveau 'Kiss The Girls', et on se retrouve à l'arrivée avec un score thriller un peu vide et assez fade. Une déception! ---Quentin Billard |