1-Will You Be There
(Theme From Free Willy) 5.53*
2-Keep On Smilin' 4.36**
3-Didn't Mean
To Hurt You 5.47***
4-Right Here
(Human Nature Remix) 3.50+
5-How Can You
Leave Me Now 5.44++
6-Main Title 5.06
7-Connection 1.44
8-The Gifts 5.19
9-Friends Montage 3.40
10-Audition 2.04
11-Farewell Suite:
(a) Jessie Says Goodbye;
(b) Let's Free Willy!;
(c) Return To Freedom 12.01
12-Will You Be There
(Reprise) (Theme From
Free Willy) 3.40*

*Paroles et musique de:
Michael Jackson
Interprété par Michael Jackson
**Interprété par NKOTB
Ecrit par Narada Michael Walden,
Sylvester Jackson, Sally Jo Dakota
***Interprété par 3T
Ecrit par Taj Jackson,
Taryll Jackson, T.J. Jackson
+Interprété par SWV-Sisters
With Voices
Ecrit par Brian Alexander Morgan,
John Bettis, Steve Porcaro.
++Interprété par Funky Poets
Ecrit par Paul Frazier.

Musique  composée par:

Basil Poledouris

Editeur:

MJJ/Epic Soundtrax
EK 57280

Producteurs exécutifs de l'album:
Michael Jackson, Bruce Swedien
Producteurs de l'album:
Joel Sill, Gary LeMel,
Jerry Greenberg

Score produit par:
Basil Poledouris
Monteur de la musique:
Tom Milano
Synthétiseurs par:
Michael Boddicker

"Will You Be There
(Theme from Free Willy)"
Produit par:
Michael Jackson
Co-produit par:
Bruce Swedien

"Keep On Smilin'"
Produit et arrangé par:
Narada Michael Walden
For Perfection Light Productions

"Didn't Mean To Hurt You"
Produit par:
3T
Production additionnelle:
Michael Vail Blum

"Right Here
(Human Nature Remix)"
Produit par:
Brian Alexander Morgan
Remixé par:
Teddy Riley
For New Jack Swing Productions
& Allen Gordon Jr. a/k/a
"Allstar" for Blackstar Productions.
Rap de:
Pharell Williams
Human Nature concept de:
Kenny Ortiz
Producteur exécutif:
Kenny Ortiz

"How Can You
Leave Me Now"
Produit par:
Paul Frazier
for Euparis Music &
David Darlington
for 23 West Productions.

Artwork and pictures (c) 1993 Warner Bros. All rights reserved.

Note: ***1/2
FREE WILLY
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Basil Poledouris
Très grand classique des films familiaux, 'Free Willy' (Sauvez Willy) raconte l'histoire poignante de l'amitié entre un jeune garçon de 12 ans et un immense orque de 3 tonnes. Depuis que sa mère l'a abandonné très jeune, Jesse (Jason James Richter) vit seul dans la rue avec ses copains, multipliant les vols et les combines en tout genre. Un soir, après avoir inscrit des graffitis sur les vitres d'un gigantesque bassin d'un parc d'attraction, Jesse est arrêté par un policier et conduit au commissariat où Dwight Mercer (Mykelti Williamson) va s'occuper de lui trouver une famille d'accueil. Jesse se retrouve finalement chez Annie (Jayne Atkinson) et Glen Greenwood (Michael Madsen), un couple charmant qui va se consacrer corps et à âme à Jesse. Seulement voilà, ce dernier continue de se rebeller et de rejeter l'affection que lui offrent les Greenwood. Tourmenté, le garçon est contraint de travailler au parc d'attraction pour effacer ses graffitis. C'est là qu'il rencontre Willy, un grand orque qui vit dans le bassin du parc d'attraction. Entre Jesse et Willy va très vite se créer une certaine complicité, une amitié solide qui permettra enfin au jeune garçon de se passionner pour quelque chose et d'aimer quelqu'un. Mais le jour où Dial (Michael Ironside), le patron cynique du parc d'attraction, décide de trafiquer le bassin pour tuer l'orque qui ne lui rapporte plus assez et s'assurer ainsi qu'il touchera l'argent de l'assurance, Jesse et ses amis se battent pour sauver Willy et le ramener dans l'océan.

'Free Willy' est considéré à juste titre comme l'un des classiques incontournables sur l'histoire d'une amitié entre un animal et un homme, au même titre que le célèbre roman 'White Fang' (Croc-Blanc) de Jack London. Ici, point de chien ou de loup, mais un immense orque affectueux qui rêve de retrouver sa famille, perdu dans le monde cynique des hommes cupides qui ne pensent qu'à l'exploiter pour s'enrichir. Evidemment, dans ce constat négatif et très naïf se cache aussi des êtres plus sensés qui se battent pour une noble cause. C'est le cas de Jesse, jeune héros du film qui partage une grande complicité tout au long de l'histoire avec Willy, interprété par Keiko, le fameux orque capturé en Islande en 1979 et relâché il y a quelques années avant de mourir dramatiquement d'une pneumonie près de la Norvège le 10 Décembre 2003. Evidemment, le très beau film de Simon Wincer apparaît encore plus poignant lorsque l'on sait qu'il s'agit de la dernière fois où l'on a vu Keiko dans un film. Si le message écologique de 'Free Willy' est plus que clair, il doit aussi nous rappeler à quel point il est capital que l'homme sache préserver et protéger les animaux des océans et de la terre, et qu'il ne s'agit pas simplement de propos écolos naïfs ou de discours pseudo-alarmistes comme les mauvaises langues seraient tentées de le croire. Simon Wincer nous invite à partager une aventure dramatique et émouvante sur l'amitié d'un jeune garçon et d'un orque, l'enfant réapprenant presque à vivre au contact de ce superbe animal. 'Free Willy', c'est donc une sorte de grand classique indémodable, qui séduira à la fois les jeunes comme les adultes!

Pour sa quatrième collaboration sur un film de Simon Wincer ('Lonesome Dove', 'Quigley Down Under', 'Harley Davidson & The Marlboro Man'), l'éclectique Basil Poledouris nous livre là l'un de ses plus beaux scores de ce début des années 90. Visiblement, le compositeur a été inspiré par ce très beau sujet, et il nous redonne toute l'émotion du film et de l'histoire à travers une très belle partition symphonique incluant les traditionnels synthétiseurs du compositeur, plus quelques guitares et, de temps en temps, quelques rythmiques pop avec synthé et guitare basse, sans oublier l'importance accordée à l'harmonica, l'instrument que joue Jesse tout au long du film, et qui sert aussi de lien musical avec Willy l'orque. Poledouris a construit sa partition autour de deux excellents thèmes mémorables, le premier thème étant exposé au cours d'un 'Main Title' particulièrement majestueux et émouvant. Ce joli thème touchant de par sa simplicité est une représentation musicale parfaite pour l'orque et ses semblables, créatures majestueuses qui parcourent les océans du monde. Le thème principal de 'Free Willy' évoque à son tour cette très belle histoire d'amitié entre un jeune garçon et un orque, par le biais d'orchestrations toujours très soignées et typiques du compositeur (cordes amples, vents, quelques discrètes touches de synthé new-age au début du morceau, etc.). La partie électronique apporte ici un petit plus remarquable dans le score, Poledouris n'hésitant pas à avoir recours à des sonorités new-age qui renforcent l'impression de majestuosité à chaque apparition de Willy ou lorsqu'il montre ses 'exploits' à son nouvel ami humain.

La musique va très vite développer une ambiance à la fois intime, légère, fraîche et toujours émouvante. Ici, exit le Basil Poledouris des musiques épiques pour Paul Verhoeven ou John Milius. Le compositeur préfère ici faire dans la finesse, même si ses thèmes ne sont pas toujours d'une subtilité étonnante (il reste assez simple et un peu stéréotypée mélodiquement pour ce style de film familial au message positif). 'Connection' évoque à son tour les premières séquences où Jesse et Willy commence à se lier d'amitié. Pour se faire, le compositeur a eu la très bonne idée de faire intervenir un second thème que le personnage de Jesse joue pour la première fois dans le film tout seul avec son harmonica. Puis, très vite, l'orchestre prend le dessus et accompagne l'harmonica de Jesse qui, comme annoncé précédemment, devient l'élément musical majeur en rapport avec le jeune garçon et l'animal. Cette excellente idée nous prouve à quel point la musique peut aussi faire partie intégrante du film en plus d'accompagner simplement les images. Lorsque Willy est attiré par l'harmonica de Jesse, c'est comme si l'animal était charmé par le son de la musique de Poledouris. La magie opère très vite à l'écran, preuve que Simon Wincer apprécie aussi la musique de Poledouris (les deux hommes se connaissent bien et sont même de bons amis) au point de lui donner une place importante dans le film (le score est bien mixé et bien mis en valeur sans écraser les images). 'Connection' développe donc ce thème de l'amitié avec les cordes, les rythmiques de synthé, les guitares et l'harmonica. On ressent ici toute la poésie du film dans un climat souvent intime et parfois même rêveur, Poledouris nous apportant un bon bol d'air frais avec sa très belle musique!

On notera un très beau 'The Gifts' plus intime pour évoquer la relation entre Jesse et ses nouveaux parents, tandis que 'Friends Montage' nous renvoie à 'Connection'. Poledouris reprend ici le thème de l'amitié sous une forme quasi héroïque avec rythmiques pop, synthé et orchestre incluant quelques cuivres avec les cordes. Le thème devient ici plus puissant alors que l'amitié entre Jesse et Willy se noue au fur et à mesure que le jeune garçon apprend à apprivoiser Willy et à s'amuser avec lui. Passé un 'Audition' plus sombre (scène du fiasco lors de la première représentation publique de Willy), la partition atteint un climax émotionnel au cours du long et émouvant 'Farewell Suite' qui fait même intervenir quelques morceaux d'action plus typiques de Poledouris dans la scène où Jesse et ses amis aident Willy à s'échapper et à retourner à l'océan. Poledouris en profite aussi pour récapituler ses deux thèmes principaux au cours d'un final plus grandiose et majestueux à souhait, une sorte de superbe hymne à la liberté. Evidemment, et comme d'habitude, ce sont surtout les chansons qui ont cartonnées dans ce film et plus particulièrement 'Will You Be There' de Michael Jackson, qui a connu un très gros succès à la sortie du film. Etant donné le succès de ces chansons 'pop', on ne pourra pas être surpris de constater à quel point le score de Poledouris a été réduit à son strict minimum sur l'album de la musique, alors qu'on aurait préféré retrouver au moins 50 ou 60 minutes de l'excellente musique originale de 'Free Willy'. Quoiqu'il en soit, 'Free Willy' est de loin l'une des plus belles partitions écrites par Basil Poledouris au début des années 90, peut-être pas son ultime chef-d'oeuvre, mais une BO qui saura certainement vous émouvoir et vous replonger dans cette très belle histoire de l'amitié entre un homme et un orque!


---Quentin Billard