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1-Main Title 2.23
2-The 'Buck-O' 3.40 3-Unwelcome Visitor 2.02 4-Night Swim 1.47 5-Jerry and Peggy 0.53 6-Trip Upriver 1.56 7-The Humanoids Attack 2.49 8-Jerry's Death 2.02 9-Search For Clues 1.52 10-Strange Catch 1.02 11-The Grotto 3.16 12-Night Prowlers 2.03 13-Final Confrontation 3.01 14-Aftermath and New Birth 2.18 15-End Titles 2.10 Humanoids from the Deep (1996) Composed by Christopher Lennertz 16-Humanoids 1996 Suite Part #1 4.20 17-Humanoids 1996 Suite Part #2 3.59 18-Humanoids 1996 Suite Part #3 4.35 Humanoids From The Deep (1980) 19-Outtake Suite 9.37 Musique composée par: James Horner Editeur: BSX Records BSXCD8896 Produit par: James Horner Album produit par: James Nelson Producteurs exécutifs pour BSX Records: Ford A.Thaxton, Mark Banning Edition limitée à 1000 exemplaires. Artwork and pictures (c) 1980/2001 New World Pictures. All rights reserved. Note: *** |
HUMANOIDS FROM THE DEEP
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by James Horner
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Vous aimez les bons vieux films d'horreur sanguinaires des années 80, avec son lot d'effets gores, de monstres répugnants et de scènes choc? Alors vous devriez très vite tomber sous le charme de 'Humanoids From The Deep', que les américains connaissent aussi sous le titre de 'Monster' et que nous connaissons en France sous le titre de 'Les monstres de la mer'. A l'origine, 'Humanoids From The Deep' est une modeste série-B horrifique produite par Roger Corman, le grand gourou des films d'horreur des années 50/60, qui s'est lancé massivement dans la production au même moment où il commençait à réaliser ses premiers films au milieu des années 50 (à noter que Corman a tout de même débuté son métier de réalisateur avec un western oublié, 'Five Guns West' en 1955). Corman a tellement apprécié ce film qu'il a décidé de produire un remake en 1996 sous la forme d'un petit téléfilm homonyme réalisé par Jeff Yoris, avec Emma Samms et Robert Carradine. 'Humanoids From The Deep' met en scène des habitants d'un petit village de pêcheur aux prises avec de terrifiants monstres marins qui débarquent dans leur village pour attaquer les habitants et violer les femmes. Derrière cette intrigue ordinaire de monstres aquatiques se cache une seconde intrigue écologique, puisque les héros finissent par découvrir que ces monstrueux humanoïdes sont à l'origine des coelacanthes (poissons préhistoriques vieux de plus de 360 millions d'années, et qui existent toujours) qui ont subit de terribles mutations suite aux expériences de scientifiques ayant mis point une molécule capable d'accélérer la croissance des saumons. Le message du film est clair: quant l'homme joue à Dieu, cela finit toujours mal! Le film vaut surtout par ses nombreux effets gores sanguinaires et l'audace du producteur qui s'est apparemment fixé comme principe d'éviter le politiquement correct en rajoutant à l'improviste quelques scènes de sexe et du gore osés pour l'époque (apparemment, la censure n'était pas aussi efficace à l'époque). C'est d'ailleurs ces scènes de nudité qui sont à l'origine du renvoi de Barbara Peeters, la réalisatrice d'origine qui critiqua la production pour ces scènes gratuites et purement inutiles selon elle, le film ayant été terminé par Jimmy 'Battle Beyond The Stars' Murakami (non crédité). L'intrigue des monstres qui utilisent les femmes pour se reproduire est totalement farfelue, mais cela ajoute malgré tout un côté encore plus répugnant au film, qui se conclut d'ailleurs sur une ultime scène gore 'choc' repiquée du 'Alien' de Ridley Scott. D'un point de vue technique, les monstres crées par Rob Bottin sont assez réussis même si l'on devine aisément qu'un type se cache sous le costume. En revanche, le gros point faible de 'Humanoids From The Deep' provient du montage maladroit et assez pitoyable (à la limite de l'amateurisme), qui laisse carrément passer de nombreuses erreurs de continuité et quelques faux raccord, de même que les bruitages sont parfois très limites (exemples: un cri qui manque à l'appel lorsqu'un personnage se fait attaquer par un monstre, ou des cris féminins agaçants qui tournent carrément en boucle durant plus de 10 minutes lors du climax de l'attaque finale à la fête locale). A noter pour finir, que l'un des personnages féminins du film se prend carrément pour Norman Bates vers la fin du film, lorsqu'elle tue un monstre à coup de couteau avec un plan qui n'est pas sans rappeler la célèbre scène du meurtre sous la douche dans 'Psycho' (on est d'ailleurs étonné par la facilité avec laquelle les héros peuvent tuer les monstres avec n'importe quoi, y compris des bouts de bois ou des petites pierres). Petit festival audacieux de gore gratuit bien sanguinaire et de scènes choc osées pour l'époque, 'Humanoids From The Deep' a beau être un petit navet mal monté et bourré de défauts et d'incohérences en tout genre, il parvient quand même à nous faire regretter cette bonne vieille époque des série-B horrifiques qui avaient le charme des années 80. Concevoir un tel film aujourd'hui serait carrément impensable, à une époque où l'ascétisme rè
gne plus que jamais dans le cinéma d'horreur hollywoodien et où les producteurs n'osent plus prendre de tels risques! C'est grâce à Roger Corman que le jeune James Horner eut l'occasion d'écrire sa sinistre musique orchestrale pour 'Humanoids From The Deep', à une époque où le compositeur, alors âgé de 27 ans, débutait dans le métier. Horner venait de signer 4 partitions pour 'The Watcher' (1978), 'Up From The Depths' (1978), 'The Lady In Red' (1979) et 'Battle Beyond The Stars' (1980), composé la même année que 'Humanoids From The Deep', et aussi produit par Roger Corman, CQFD. Horner nous livre un score atonal assez agité sur 'Humanoids From The Deep', avec un style orchestral qui annonce déjà les futurs 'Wolfen', 'Aliens', 'Deadly Blessing', 'The Hand', 'Something Wicked This Way Comes', etc. Evidemment, le jeune musicien était encore soumis à quelques influences à l'époque, dont celle de Jerry Goldsmith et de son incontournable 'Alien' qui plane sur le 'Main Title' du score de 'Humanoids From The Deep'. Coïncidence, le film de Barbara Peeters emprunte d'ailleurs quelques trucs à 'Alien' (dont la séquence du 'chest-burster' final), ce n'est donc pas un hasard si l'influence de la partition maîtresse de Jerry Goldsmith se fait ressentir ici à certains moments. A l'écoute du début de la partition de Horner, on ressent aussi l'influence de son maître Ligeti, duquel le compositeur a hérité d'un certain goût pour l'atonalité ténébreuse (goût qui s'atténuera considérablement par la suite). Très vite, Horner met en place le thème principal, un motif de 8 notes confié à une trompette sur fond de cordes obscures, et apparemment inspiré du 'Main Title' original du 'Alien' de Goldsmith. Si vous écoutez bien la fin du 'Main Title', vous pourrez aussi retrouver brièvement un son de 'Blaster Beam', instrument aussi utilisé par Jerry Goldsmith dans 'Star Trek: The Motion Picture' en 1979 (et que Horner a aussi repris dans 'Battle Beyond The Stars'). Très vite, un deuxième motif plus 'innocent' se met en place à la fin du générique de fin et que l'on retrouve très brièvement au début de 'The Buck-O', associé aux pêcheurs. 'The Buck-O' évoque les premiers méfaits des monstres lors de l'explosion du bateau au début du film. Horner installe ici une ambiance horrifique pesante avec des cordes stridentes et sombres, des percussions brutales, un 'Blaster Beam' qui crée une atmosphère étrange et d'autres sonorités assez inventives qui permettent au compositeur d'installer une ambiance de terreur assez forte à l'écran. La suite du score va s'évertuer à développer cette atmosphère de terreur/suspense tout à fait typique des partitions horrifiques du jeune Horner du début des années 80. On retrouve dans 'Unwelcome Visitor' un petit motif de 2 notes en écho qui, une fois encore, rappelle le 'Alien' de Goldsmith, et qui sert ici à renforcer le mystère et le suspense entre deux scènes d'attaque. On notera ici la reprise du thème menaçant aux cordes, un thème mystérieux et inquiétant associé tout au long du film aux monstres et au danger qu'ils représentent. De la même façon, 'Night Swim' évoque la présence menaçante des humanoïdes qui nagent un soir à la recherche d'une nouvelle victime. On notera ici l'utilisation des sons de cordes en écho à la 'Alien' avec quelques notes de harpe qui créent une atmosphère mystérieuse très réussie dans le film (malgré son jeune âge à l'époque, Horner fait déjà preuve ici d'un certain talent dans le maniement des orchestrations). Le thème des pêcheurs est alors suggéré brièvement par une flûte au début de 'Jerry and Peggy' pour une scène où deux jeunes sont sur le point de faire l'amour au bord d'une plage avant qu'une nouvelle créature ne fasse brusquement irruption dans 'The Humanoids Attack', qui met en avant de nouvelles orchestrations intéressantes avec percussions diverses (métalliques la plupart), effets de cordes divers, gros clusters, glissendi et même éléments électroniques discrets pour le côté étrange de ces créatures. Aucun doute possible, Horner a parfaitement retenu et assimilé les leçons de Ligeti duquel il reprend les effets orchestraux très milieu des années 50 mais en nettement plus agité que chez Ligeti (qui lui, privilégie plutôt les strates sonores et les mouvements musicaux internes dans une même masse sonore). Le sombre 'Jerry's Death' reste dans la même veine, avec ces cordes tranchantes comme des lames de rasoir à la Bernard Herrmann (cf. 'Psycho') pour évoquer la mort du jeune Jerry tué par l'une des créatures (on retrouve ici les sons d'enclume qu'Horner utilisera massivement dans 'Wolfen' et surtout dans 'Aliens'). Loin de se contenter d'une simple atmosphère grand-guignolesque, Horner se plaît aussi à évoquer quelques ambiances de mystère et d'inquiétude comme c'est le cas pour le mystérieux 'Search For Clues' qui évoque le parcours des héros qui cherchent à découvrir l'origine de ces crimes atroces commis en ville, un peu comme dans le sombre 'Strange Catch'. Evidemment, on retrouve très vite les ambiances horrifiques du début comme dans 'The Grotto' qui évoque l'affrontement des héros contre les créatures près des grottes qui gardent leur proie. On retrouve ici une utilisation inventive des percussions avec sons de cloche, enclume, percussions en bois, les percussions étant utilisés ici afin d'évoquer l'agressivité des monstres, le tout enveloppé de cordes sinistres et macabres avec effets multiples (glissendi, jeux sur les quarts de ton, écho de 'col legno' - jeu sur le bois de l'archet comme dans 'Alien' de Goldsmith, etc.). Même principe dans 'Night Prowlers' où Horner maintient la tension jusqu'à l'explosion orchestrale chaotique de 'Final Confrontation', débouchant sur 'Aftermath/New Birth' pour une ultime touche horrifique musicale, et ce avant que le compositeur se fasse plaisir en reprenant son thème principal de trompette pour le 'End Titles' en guise de solide conclusion pleine de mystère et de menace. 'Humanoids From The Deep' a de quoi surprendre lorsque l'on connaît le genre de partitions qu'écrit aujourd'hui James Horner, mais en 1980, le jeune compositeur nous prouvait malgré tout qu'il avait déjà un certain potentiel à son actif, et ce même si cette sympathique partition d'horreur n'a quand même rien de follement mémorable en soi. Certes, on sent que les orchestrations du compositeur sont déjà riches bien qu'un peu grossière et manquant encore de subtilité (c'est ce que l'on pourrait qualifier de 'pêché de jeunesse'), et ce même si l'orchestre qui interprète la musique est tout de même assez modeste pour le film. On sent qu'Horner est encore très jeune et peu expérimenté, mais qu'il ne demande qu'à épanouir son style, chose qui se fera par la suite avec des films d'une plus grande ampleur et surtout, avec un plus gros budget. 'Humanoids From The Deep' a beau ne pas être un chef-d'oeuvre, il n'en demeure pas moins l'un des premiers grands efforts musicaux du compositeur au même titre que sa partition pour le modeste Space-Opera 'Battle Beyond The Stars', qu'il compose la même année, toujours sous la houlette de Roger Corman. Il est toujours intéressant d'écouter un grand compositeur à ses débuts, ce qui permet toujours de comprendre par la suite son évolution, la maturation de son style musical, etc. Voilà donc un premier petit score horrifique sympa d'un Horner très jeune, à savourer sur l'édition GNP Crescendo couplée avec le score de 'Battle Beyond The Stars', ce qui est une chance surtout lorsque l'on sait à quel point Horner a toujours tenu à ce que ses premiers scores ne soient jamais édités. ---Quentin Billard |