1-Main Title 3.07
2-Awakening 4.04
3-Harpoon Assembly 0.52
4-Whale Call 1.27
5-Birth 3.04
6-Willy Signals 1.02
7-The Hunt 3.09
8-Obsession 2.07
9-Redemption 2.35
10-You Were Right 2.05
11-A New Family 1.35
12-End Credits 3.49

Musique  composée par:

Cliff Eidelman

Editeur:

Varèse Sarabande
VSD-5830

Musique produite par:
Cliff Eidelman
Producteur exécutif:
Robert Townson
Monteur de la musique:
Darrell Hall

Artwork and pictures (c) 1997 Regency Entertainment. All rights reserved.

Note: ***
FREE WILLY 3: THE RESCUE
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Cliff Eidelman
Dans ce troisième épisode réalisé par Sam Pillsbury, Willy l'orque est de retour avec ses fidèles amis Jesse (Jason James Richter) et Randolph (August Schellenberg). Cette fois-ci, ils doivent affronter ensemble un nouveau danger: des braconniers menacent de tuer Willy et ses semblables. Le jeune Max Wesley (Vincent Berry) est le fils de John (Patrick Kilpatrick), le chef des braconniers. Son père s'est mis en tête de lui apprendre à utiliser un harpon pour qu'il devienne à son tour un chasseur de baleine. Mais la rencontre de Max avec Jesse va tout changer: ce dernier lui fait découvrir le monde des orques en lui présentant Willy, et soudain, tout devient parfaitement clair pour Max: ce que fait son père est mauvais, et il doit désormais tenter de le raisonner afin de l'empêcher de tuer tous ces animaux. De son côté, Jesse tente de prouver aux autorités que ce bateau est un baleinier qui se trouve être dans l'illégalité, mais devant le manque de réaction des autorités, il va devoir rattraper le baleinier et les empêcher de tuer Willy et son amie Nikki. 'Free Willy 3' reprend donc les formules des deux précédents épisodes sans jamais réussir à les dépasser. La mise en scène de Sam Pillsbury étant d'une banalité sans nom, le film souffre d'un manque de rythme, d'ambition et d'émotion, là où le premier 'Free Willy' avait justement su captiver toute notre attention en racontant cette histoire d'amitié poignante entre un jeune garçon tourmenté et un orque joueur. En clair: 'Free Willy 3' sent la suite commerciale à plein nez, le filon commençant à s'épuiser très sérieusement, surtout que répéter tout le temps le même message écologiste devient rébarbatif à force: on avait déjà saisi dès le premier épisode!

La production a décidé de faire appel à un nouveau compositeur sur ce troisième épisode. Ainsi, c'est Cliff Eidelman qui succède à Basil Poledouris sur 'Free Willy 3'. La nouvelle partition d'Eidelman ne prétendra pas rivaliser avec l'excellent travail fourni par Poledouris sur les deux épisodes précédants mais n'a cependant pas de quoi rougir de la comparaison. La nouvelle partition de Cliff Eidelman s'axe autour d'un unique thème principal sympathique mais à des années lumières du charme du fameux thème de Poledouris. Eidelman nous expose ce thème le plus simplement du monde au cours du traditionnel 'Main Title' introductif, confié à des cordes simples et épurées, évoquant une fois encore l'amitié de Willy et Jesse. On notera ici un premier passage plus sombre incluant des percussions qui suggèrent la tension alors que les braconniers sont sur le point de découvrir un banc d'orques. Ce premier passage plus sombre annonce le côté plus dramatique de la partition de 'Free Willy 3', un aspect pas forcément prépondérant mais néanmoins présent durant une bonne partie du film. La partie finale nous introduit à un passage plus enjoué incluant la guitare (un peu comme dans les deux précédents travaux de Poledouris) et des cordes plus légères, Eidelman exprimant alors le plaisir de partir de nouveau à l'aventure. 'Awakening' réutilise le thème principal et met alors en avant un passage d'aventure plus rythmé avec cordes, vents et xylophone dans un rythme très soutenu pour une séquence de préparatif à bord du bateau des braconniers. On appréciera la façon dont Eidelman noircit progressivement l'ambiance de cette musique plus rythmée pour exprimer la menace de John et son équipe (toujours suggérée par l'utilisation simple mais efficace des percussions). Le final de ce morceau est un véritable climax d'émotion, le compositeur nous surprenant ainsi en amenant de manière inattendue la magnifique voix de la soliste Francine Poitras exprimant le destin menacé des animaux avec un des plus beaux passages émotionnels du score, et qui rompt un peu avec le côté serein et parfois naïf du reste du score. Voilà en tout cas une bonne idée inattendue de la part du compositeur, et qui apporte beaucoup à cette scène du film, idée qu'Eidelman renouvellera par la suite dans le poignant 'Redemption' pour le final du film.

'Whale Call' illustre les retrouvailles entre Jesse et Willy, répondant à l'appel sonore de son complice. A ce sujet, Eidelman n'hésite pas à réutiliser le fameux thème de Willy de Basil Poledouris (que Jesse jouait à l'harmonica pour appeler son ami dans les deux précédents films), tout comme il réutilisera le fameux thème principal lors du générique de fin du film. On notera l'utilisation de flûtes exotiques associées à Willy et Nikki comme c'est le cas dans le joli 'Birth' (séquence de la naissance à la fin du film) ou dans 'Willy Signals' avec l'utilisation simple et discrète de la shakuhachi. 'The Hunt' assombrit alors considérablement l'ambiance du score pour un des rares morceaux d'action du score, utilisant cordes sombres, percussions et vents dans un style qui rappelle beaucoup par moment le score de Cliff Eidelman pour 'Star Trek VI', 'The Hunt' accompagnant la séquence de la poursuite avec les braconniers tout en accentuant au passage l'urgence et la gravité de la situation. Cette atmosphère sombre se prolonge aussi dans 'Obsession' ou les cordes et les percussions se veulent plus pesantes (la shakuhachi restant présente en arrière-fond sonore), débouchant sur le poignant et intense 'Redemption' (John tombe à l'eau et est secouru par Willy, et ce même si quelques secondes le braconnier avait tenté de le tuer) et la magnifique partie vocale de Francine Poitras.

On notera pour finir l'utilisation d'un piano soliste très intimiste dans 'You Were Right' où John parle à Max à la fin du film et comprend que son fils avait raison au sujet des orques, le tout débouchant par la joli reprise du thème de Basil Poledouris dans 'A New Family' (bizarrement non crédité dans l'album!) et un 'End Credits' sympa développant de nouveau le thème principal en guise de coda de la partition. Au final, même si l'ensemble n'a rien d'inoubliable ou d'exceptionnel en soi, le score de Cliff Eidelman pour 'Free Willy 3' possède ses bons points qui en font une partition de bonne facture tout en étant totalement dénué de toute originalité. On notera simplement l'utilisation très émouvante et dramatique de la chanteuse Francine Poitras à deux reprises, qui apporte une lumière particulière dans deux scènes-clés du film. Reste que la partition (qui colle à merveille au film) satisfera sans aucun doute en priorité ceux qui apprécient régulièrement les travaux orchestraux du très sous-estimé Cliff Eidelman.


---Quentin Billard