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1-It's My Party 3.19
2-Drifting Apart 3.12 3-Skiing 0.55 4-Reflections 2.00 5-It's Not My Fault/ Setting Sun 2.59 6-This Is My Home 2.10 7-Can I Stay? 0.50 8-Be Strong For Me 3.02 9-The Kiss Goodbye 5.08 10-I Love Art 2.15 11-Ski With Me 2.19 12-Don't Cut Me Down 4.13* *Interprété par Olivia Newton-John Paroles et musique: Olivia Newton-John Musique composée par: Basil Poledouris Editeur: Varèse Sarabande VSD-5701 Produit par: Basil Poledouris, Tim Boyle Producteur exécutif: Robert Townson Superviseur de la musique: Arlene Matza Publicité et marketing pour Varèse Sarabande: Michael Caprio Artwork and pictures (c) 1996 Metro-Goldwyn-Mayer Inc. All rights reserved. Note: *** |
IT'S MY PARTY
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Basil Poledouris
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Dans 'It's My Party' (fête fatale), le réalisateur Randal Kleiser ('Grease', 'White Fang', 'The Blue Lagoon') aborde un sujet grave: le droit au suicide à travers les thèmes de l'homosexualité et du SIDA. Il faut dire que depuis le succès du 'Philadelphia' de Jonathan Demme (qui avait l'inconvénient de montrer l'homosexualité sous un angle plutôt mielleux et très hollywoodien), le thème du SIDA est revenu au goût du jour dans le milieu des années 90, stimulé par toutes les campagnes de sensibilisation de l'époque. Brillant architecte plein d'esprit et d'humour, Nick Stark (Eric Roberts) vit avec son petit ami Brandon Theis (Gregory Harrison), qui travaille dans le monde du cinéma. Leur relation s'arrête brutalement le jour où Brandon apprend que Nick est atteint du SIDA, et qu'il ne lui reste plus beaucoup de mois à vivre. Après cette rupture douloureuse, Nick décide, quelque temps après, d'organiser une immense fête réunissant toute sa famille et tous ses amis, une fête 'fatale' puisque tout le monde sait qu'à l'issue de celle-ci, Nick se suicidera par euthanasie. Il décide alors de prendre la situation avec humour et de ne pas se laisser abattre devant tous ses amis. Mais le malaise ne cesse de grandir tout au long de cette fête douloureuse et malsaine, qui marque le retour très critiqué de Brandon qui n'a pourtant pas été invité, catastrophé par la nouvelle du suicide programmé de Nick. 'It's My Party' est ce genre de film qui bouleverse, qui choque, qui ne peut laisser insensible, et ce quelque soit notre pensée ou notre position vis-à-vis de l'homosexualité. Kleiser aborde son film avec une certaine pudeur et un certain réalisme, filmant cette immense fête fatale sans complaisance, sans accès mélodramatique. C'est la justesse de ton de la mise en scène et l'absence d'artifices en tout genre qui nous bouleverse ici. A noter, pour finir, que le réalisateur a réunit un casting de qualité pour son film, incluant quelques pointures telles que Eric Roberts, Lee Grant, Olivia Newton-John, George Segal, Bruce Davison, Roddy McDowall, etc.
Basil Poledouris retrouve Randal Kleiser après 'The Blue Lagoon' (1980), 'Summer Lovers' (1982) et 'White Fang' (1991) - score composé aux côtés de Hans Zimmer, Shirley Walker et Fiachra Trench. Pour 'It's My Party', Poledouris a cette fois-ci décidé de faire profil bas et de délaisser l'orchestre traditionnel pour ne conserver que le piano. Minimaliste à souhait, le score de 'It's My Party' est donc entièrement écrit pour piano, un piano évident peu virtuose et brillant, plus inclut à la réflexion, à la mélancolie méditative, le but étant d'éviter de surcharger les images avec des envolées émotives qui auraient été grossièrement peu subtiles et peu adaptées avec la finesse de la mise en scène du film de Randal Kleiser. Poledouris a donc écrit à peu près 28 minutes de musique pour ce film, une musique certes peu enthousiasmante et réjouissante, mais de qualité compte tenu du fait que la musique devait être la plus restreinte possible. Peu de temps après le début du film, Poledouris introduit son très beau thème principal dans 'It's My Party', dévoilant une très belle écriture pianistique intimiste et méditative, parfois proche dans le style des Nocturnes de Chopin. Plus mélancolique, 'Driting Apart' évoque la séparation de Nick et Brandon tout en soulignant au passage le drame lié au suicide programmé de Nick, le thème se retrouvant au passage dans l'émouvant 'Skiing'. On retrouve cette ambiance méditative dans 'Reflections' et 'It's Not My Fault/Setting Sun', où vient alors s'ajouter une petite pointe d'amertume et de tristesse dans la manière dont Poledouris accentue la lenteur et la douceur du débit de notes, lié à la situation dramatique de cette fête et aux tentatives de Brandon d'apporter son soutien à Nick, et ce malgré l'hostilité de ce dernier qui ne lui a toujours pas pardonné sa rupture brutale. Le thème reste toujours présent ('This Is My Home'), comme pour rappeler l'inévitable issue tragique de la fête, la musique évitant pour autant d'être résolument noire ou pessimiste, malgré la tristesse et l'amertume de nombreux passages pianistiques. On se rapproche alors de la fin dramatique dans les poignants 'Be Strong For Me', 'The Kiss Goodbye' (Nick commence à faire ses adieux à certains de ses amis) et 'I Love Art' (Nick reste quelque temps avec ses amis avant de prendre ses cachets), l'histoire trouvant son inévitable conclusion tragique avec 'Ski With Me' où le thème est accentué ici par un accompagnement plus vif pour évoquer le 'départ' de Nick, mais sans pour autant s'avérer être larmoyant ou mélodramatique. A l'instar du film de Randal Kleiser, la musique de Basil Poledouris conserve cette justesse de ton, et malgré le fait que la musique nous laisse un peu sur sa faim à cause de son côté extrêmement restreint et minimaliste, le score de 'It's My Party' n'en reste pas moins très réussi et parfaitement adapté à ce drame poignant et pas du tout filmé à la manière Hollywoodienne. La musique comme le film ont donc cherché à adopter un profil bas afin de mieux révéler l'engrenage finalement très malsain et tragique de cette fête à l'issue fatale. Pour ceux qui n'ont jamais entendu Poledouris dans un registre intimiste et pianistique, 'It's My Party' est l'occasion rêvée de découvrir une autre facette du style de Poledouris. Certes, It's My Party' fait office de minuscule anecdote face aux grands chefs-d'oeuvre du compositeur, mais ce n'est quand même pas une raison pour tourner le dos à cette très belle partition intimiste confiée à un piano solitaire, interprété par le compositeur lui-même. ---Quentin Billard |