Klaus Badelt
Klaus Badelt est un ancien collaborateur de Hans Zimmer et des compositeurs du studio Remote Control ex-Media Ventures. Badelt travailla un temps avec Zimmer en Allemagne durant les années 90. C'est en 1998 que Badelt fut alors invité par Zimmer à rejoindre son studio à Santa Monica où il composera diverses musiques de film, parfois en tant que compositeur additionnel sur des productions musicales de Hans Zimmer, parfois en solo sur des films tels que "K-19", "The Time Machine" ou bien encore "TMNT".

Badelt se fait connaître du grand public en signant la musique du thriller "The Pledge" de Sean Penn en 2001, aux côtés de Hans Zimmer. Ce dernier assura ainsi la publicité pour son jeune collègue allemand et lui permit par la suite d'obtenir des projets plus ambitieux. En 2003, c'est la concrétisation avec la musique de "Pirates of the Caribbean: The Curse of the Black Pearl", qui connaîtra un succès phénoménal, et relancera la mode des musiques d'action synthético-orchestrales à Hollywood, presque une décennie après les musiques d'action made in Media Ventures 90's que furent "The Rock", "The Peacemaker" ou bien encore "Armageddon" en leur temps. Badelt doit néanmoins collaborer avec une dizaine d'autres compositeurs sur "Pirates of the Caribbean", le tout placé sous la supervision d'Hans Zimmer (qui aurait apparemment écrit avec Badelt le fameux "He's a Pirate").

Si Klaus Badelt s'est fait la main en écrivant de la musique additionnelle pour Hans Zimmer, Harry Gregson-Williams ou bien encore John Powell, il épaulera par la suite des musiciens plus jeunes comme Ramin Djawadi ou Steve Jablonsky, et ira de plus en plus vers des compositions solo qui lui permettront, à la longue, de s'émanciper du studio Remote Control pour aborder d'autres horizons et d'autres styles musicaux.

Cela fait d'ailleurs quelques années déjà que Klaus Badelt semble manifester l'envie de s'attaquer à autre chose : c'est ce qui explique sans aucun doute son arrivée dans le cinéma français, pour lequel il écrira les musiques de films tels que "Pour Elle", "Le Petit Nicolas", "A Bout Portant", "L'Arnacoeur" ou bien encore "The Prodigies" ou "Je n'ai rien oublié". Suivant cette logique d'aborder d'autres genres et d'autres styles de cinéma, Badelt composera même sa plus grande partition à ce jour pour le film de sabre chinois "Wu-Ji / The Promise" du réalisateur Chen Kaige, 6 mois de travail intense qui lui permettront de nous offrir un véritable trésor de la musique de film moderne, une oeuvre riche, passionnante et poignante, débordant d'énergie et de lyrisme. L'expérience de "The Promise" permettra d'ailleurs à Klaus Badelt d'être retenu en 2008 par la commission olympique pour écrire la musique de clôture aux jeux Olympiques de Beijing, tandis que le compositeur se lance en 2011 dans la composition de son tout premier Opéra pour célébrer le tout premier empereur de Chine.

Malgré des partitions de qualité parfois inégales, Klaus Badelt reste l'un des meilleurs compositeurs de son époque, bien que ses projets ne lui permettent pas toujours de s'exprimer pleinement : s'il a effectivement connu des hauts ("The Promise", "K-19", "The Time Machine", "Rescue Dawn"), certaines de ses partitions plus récentes frôlent parfois l'anecdotique le plus radical ("A bout portant", "The Recruit", "Basic"), ce qui est d'autant plus dommage, lorsqu'on connaît le réel talent du compositeur et sa passion évidente pour la musique de film.