Michael Giacchino
Michael Giacchino est sans aucun doute l’un des compositeurs les plus prisés à Hollywood depuis le début des années 2000. Le musicien débuta au milieu des années 90 en composant de nombreuses musiques de jeu vidéo, un genre dans lequel il s’est fait connaître grâce à des scores pour la saga « Medal of Honor » (de 1999 à 2007) mais aussi pour les jeux « The Lost World : Jurassic Park » (1997) – sa première grande musique de jeu vidéo pour DreamWorks - « Call of Duty » (2003), « Mercenaries » (2004), « The Incredibles » (2004), « Black » (2006) ou bien encore « Turning Point : Fall of Liberty » (2008). Son style symphonique riche, vif et coloré devint très populaire dans le milieu des jeux vidéos, à tel point que les gens du cinéma et de la télévision le remarquèrent rapidement, et ce dès 1997 alors qu’il signe la musique de « Legal Deceit » de Monika Harris, sa première musique de film officielle. Suivront « My Brother the Pig » (1999) et « Los Gringos » (1999) ainsi que « The Trouble with Lou » (2001), « Redemption of the Ghost » (2002) et « Sin » en 2003.
Mais c’est à la télévision que Giacchino se fait remarquer au début des années 2000, et plus particulièrement grâce à sa rencontre déterminante avec le producteur J.J. Abrams, qui lui confira la musique de la série TV « Alias » (2001). Suite au succès de la série et de sa bande originale, Abrams engagera à nouveau Giacchino sur la très populaire série TV « Lost » en 2004, pour laquelle le compositeur étonnera en signant une partition plus abstraite et expérimentale, créant une ambiance particulière tout au long de la série, à base de percussions construites à partir de fuselages d’avion et de motifs récurrents et obsédants. Giacchino devient alors le fidèle complice de J.J. Abrams et travaille régulièrement pour les productions du studio Bad Robot Production : il signera ensuite les musiques des séries TV « Six Degrees », « Fringe » ou bien encore, « Undercovers » et la musique du pilote de « Alcatraz ».
Michael Giacchino perce au cinéma en 2004, lorsque le réalisateur Brad Bird lui confie la musique du film animé « The Incredibles » produit par Pixar : le succès est au rendez-vous, pour l’un comme pour l’autre. Dès lors, Giacchino devient le compositeur à suivre et aussi l’un des plus populaires du moment. En 2006, J.J. Abrams l’engage pour écrire la musique du film « Mission : Impossible III », suivi d’une série de partitions majeures telles que « Ratatouille » (2007), le somptueux générique de fin de « Cloverfield » (2008), « Speed Racer » (2008), « Star Trek » (2009), « Up » (2009), « Land of the Lost » (2009), « Let Me In » (2010), « Cars 2 » (2011), « Super 8 » (2011), « Monte Carlo » (2011), « Mission : Impossible Ghost Protocol » (qui marque ses retrouvailles avec Brad Bird en 2011) ou bien encore « John Carter » (2012). Michael Giacchino a imposé à Hollywood un style plus symphonique et plus classique d’esprit. Influencé par le jazz et la musique orchestrale des années 60/70, Giacchino est un adepte des partitions orchestrales rétro et fait régulièrement référence dans ses musiques à des oeuvres du passé (les allusions au tandem Spielberg/Williams dans « Super 8 », le jazz rétro de « Up », etc.). Le compositeur possède aussi un don indéniable pour les mélodies et les orchestrations riches et élaborées (« Ratatouille », « Speed Racer »). Grâce à sa collaboration avec J.J. Abrams et les studios Pixar, Giacchino est aujourd’hui l’un des musiciens les plus prisés à Hollywood, et aussi l’un des plus talentueux de la nouvelle génération américaine.