Marco Beltrami
Marco Beltrami fait partie de cette nouvelle génération de jeunes compositeurs travaillant pour la musique de film à Hollywood. Né le 7 octobre 1968 à Fornero en Italie, Beltrami a très vite migré avec sa famille vers les Etats-Unis (il grandit à Long Island, à New York) où il commença à prendre des leçons de piano dès l’âge de 6 ans. Adolescent, il étudia dans un premier temps à la Brown University, puis à la Yale School of Music. Il étudia ainsi la composition à Venise, où il eut la chance de rencontrer et d’étudier auprès de Luigi Nono, fameux grand compositeur italien de musique ‘contemporaine’ du 20ème siècle. Il termina ses études de composition à Los Angeles, où il étudia l’orchestration en compagnie de Jacob Druckman qui reste, selon ses dires, celui qui l’a influencé le plus. Eclectique dès son plus jeune âge, Beltrami se retrouva très vite attiré par la musique électronique qui devint rapidement l’une de ses passions. C’est à Los Angeles que Marco Beltrami eut alors l’immense honneur d’étudier auprès du légendaire Jerry Goldsmith (rien que ça!). Avec des maîtres comme Nono ou Goldsmith, on peut dire que Beltrami a eu beaucoup de chance au cours de sa formation. C’est à Los Angeles que Beltrami fit alors la connaissance de Wes Craven, qui l’invita à écrire la musique de ‘Scream’ en 1996, alors même que le compositeur venait à peine de débuter dans le milieu de la musique de film. Aujourd’hui, le succès de la trilogie ‘Scream’ est bien connu de tous. Quant à la musique de Beltrami, elle a redéfini à elle seule la conception de la terreur en musique dans le cinéma américain de la fin des années 90 et du début du 21ème siècle. La réussite incomparable et exemplaire de cette musique est d’autant plus surprenante que le compositeur avoue n’avoir jamais vu un seul film d’horreur entier de toute sa vie auparavant. Beltrami est aujourd’hui considéré comme la nouvelle référence en matière de musiques d’horreur/thriller, un genre que le musicien maîtrise désormais parfaitement, à l’instar de son collègue Christopher Young. Grâce à sa rencontre avec le réalisateur danois Ole Bornedal, Beltrami s’est aussi ouvert à un autre type de cinéma, plus spontané, plus sensible, celui de ‘I Am Dina’, pour lequel le compositeur a abandonné (provisoirement) son style horrifique pour écrire une partition lyrique poignante et surprenante. Avec ‘The Minus Man’, Beltrami a même montré une autre facette plus minimaliste de son talent. Valeur sure de cette nouvelle génération de musiciens pour le cinéma, Marco Beltrami nous a aussi récemment prouvé avec sa partition épique pour le ‘Hellboy’ de Guillermo Del Toro (avec qui il avait déjà collaboré sur ‘Mimic’ et ‘Blade II’) qu’il était décidément un compositeur plein d’idées, bourré de talent, mais qui ne demande qu’à mettre en musique des bons films dans la veine de ‘I Am Dina’, le genre de projets excitants qui lui permettront de perfectionner et de mûrir son style musical.